Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD

Le temps apportera la réponse.

une surprise et une déception pour les films du moment :

Alice au pays des merveilles de Tim Burton : la première fois que je m'ennuie dans un film du grand Tim...pas de surprise, l'impression qu'il est en roue libre.

Camping 2 : c'est basique, c'est très français mais ça marche grace à un bon casting. Qui l'aurait parié surtout pour un numéro 2.

Nul.
On rit parfois mais est-ce intentionnel?
Colin Firth cachetonne, a t-il tort?
Les scènes de sexe sont sans doute à voir après "Twilight"...
Une remarque intéressante sur IMDB : le réalisateur aurait pu mettre du sexe plus polémique, car aujourd'hui c'est assez gentillet malgré l’interdiction aux moins de seize ans. Polémique aujourd'hui sexuellement? Il ne reste guère que la pédophilie, zoophilie, nécrophilie...Mais là c'est vraiment trop polémique!

rien que le fait que Dorian "consomme" dans sa relation avec Sibyl, ça montre que le réalisateur n'a pas compris le livre.....

The Runaways
Vu la semaine dernière, excellent casting, un très bon film dans l'ensemble si on sait bien que le film traite essentiellement de la relation, de la carrière et de la vie de cherrie Curie et Joan Jett.
Maintenant comme ça é été dit pas mal de fois, le film s'arrête comme si, le groupe n'avait sorti qu'un album et encore puisque l'on voit Cherrie Curie pète les plombs en plein enregistrement.
Bref, c'est bien dommage mais si on m'avait dit quand j'avais 14 ans et que je m'écoutais le 1er album, qu' un film sur les Runaways verrait le jour en 2010, j'aurai bien rigolé

Il faut qu'on le voit cette semaine avant qu'il parte. Sinon plus qu'étonnée que les avis négatifs concernent le focus sur Joan & Cherrie, c'était évident dès le début vu les actrices choisies, qui portent le film, c'est un peu beaucoup grâce à elles que le film a pu se faire quand même, grâce à leurs noms.
Sans compter que Lita Ford était plus effacée dans le groupe, ce n'est que dans sa carrière solo qu'elle a explosé, entre autre grâce à son look plus sexy qu'ado, & de bons albums.
Sinon l'affiche & le souvenir des Runaways, c'est surtout "Cherry bomb", les relations avec Kim Fowley, donc oui, leur premier album pour la mise en lumière.

Voilà c'est fait et pour l'occasion, un petit rappel sur les Runaways.

http://histozic.free.fr/?p=1005

Donc le film : pas mal, des raccourcis, Kristen Stewart est bien en Joan Jett surtout. J'adore les Runaways (ici c'est Joan + Cherrie), donc sympa kwaaa.

No Limit / Unthinkable

Directement sorti en vidéo, cette série B reunissant Samuel L Jackson et Carrie Ann Moss est une heureuse sur un thème délicat : sous le prétexte de sauver des gens, peut-on tout se permettre ?
Je ne dévoilerai pas plus de l'intrigue sinon qu'un terroriste déclare avoir posé 3 bombes dans 3 grandes villes américaines et qu'il va falloir les trouver avant qu'elles n'explosent.
Le réalisateur nous entraine dans des chemins innatendus et qui nous font nous poser de nombreuses questions sur nous même, nos réactions, notre civilisation...
Pas parfait mais intéressant par les thèmes abordés.

Jeff Bridges et Kevin Spacey dans un même film. Un sujet qui tient en haleine pendant près de 2 h….et comment en parler sans en dévoiler le secret?

K-Pax c’est le nom d’une planète inconnue d’où Prout (le personnage joué par Kevin Spacey) dit venir. Il est pris en charge dans un hopital psychiatrique par un docteur qui ne tarde pas à se passionner pour son cas. Mais alors, est-ce vraiment un extra terrestre ou bien encore un de ces illuminés? Débordant d’une humanité justement peu humaine, il devient vite la « vedette » parmi les patients sans dévoiler ses secrets.

Tout le sel du film est donc de savoir qui est Prout … Mais pas seulement car à travers ses actions il montre qu’un seul point de vue ne suffit pas et qu’il faut parfois relativiser les choses. Ainsi lorsque d’illustres astrophysiciens lui demandent une démonstration de déplacement plus vite que la vitesse de la lumière, il lui sufit de dire « Hop » pour leur montrer…Alors vrai ou faux?

Je n’en dirai rien sinon que ce film est un agréable moment servi par un casting de haute volée. L’opposition entre Jeff Bridges et Kevin Spacey fonctionne parfaitement et montre justement le paradoxe : Kevin Spacey au physique captivant et doux est il réellement ce qu’il montre ou bien est-ce le physique plus brut de Bridges qui montre la réalité de son être? On reconnaît quelques seconds rôles habitués des films et séries US au passage et puis l’habitant de K-Pax est végétarien…

Des moments de pure poésie, le bienfait de l’écoute, l’oubli des clichés et des préjugés, voilà quelques raisons de voir ou revoir ce joli film. Et également une interrogation sur la schizophrénie…?!

Arte rediffusait ce film classique ces jours ci. L'occasion de se replonger dans ce film de Norman Jewison qui consacra aussi Sidney Poitier et Rod Steiger en tant qu'acteurs.

Résumer l'histoire? Dans les années 60, un meurtre est commis dans la ville de Sparta, Mississippi. L'adjoint du shérif trouve un noir seul en train d'attendre à la gare avec une grosse somme d'argent dans son portefeuille. Le coupable idéal? Oui mais celui-ci se révèle être un policier de Philadelphie, et un as de la criminelle. Le voilà qui se retrouve à enquêter sur le meurtre en plein milieu d'une bourgade où la ségrégation a encore cours.

Oui, ce film a été tourné alors que la bataille pour les droits civiques faisait rage aux Etats Unis. Ce n'est pas si vieux et à l'heure où Barrack Obama est à mi mandat et subit l'assaut des ultra-liberaux et ultra-conservateurs réunis dans l'improbable TeaParty, il n'est pas mauvais de se souvenir de ces heures sombres.

Ce film est aussi un formidable duo d'acteur, une rencontre entre le bourru Rod Steiger et le fier Sidney Poitier. Ce dernier est emporté aussi par sa fougue à accuser le "parrain" de la ville, stéréotype du planteur de coton blanc maître de ses esclaves noirs. Mais est-ce si simple? Le film a justement l'intelligence de ne pas aller trop du coté du gentil noir face au méchant blanc raciste. Il montre qu'il est possible, même pour la personne la plus obtue, de changer d'avis. Une des scènes les plus touchantes est celle où Poitier se retrouve à picoler chez Steiger. Ils s'apperçoivent de tout ce qu'ils ont en commun, chacun et font face ensemble à l'adversité.

Voilà donc 45 ans que ce film est sorti et le sujet est pourtant toujours d'actualité, même plus près de chez nous, dans l'hexagone. En effet, le film illustre parfaitement cette peur de l'étranger, de l'inconnu qui amène à l'arbitraire, à la stupidité.

LE ROYAUME DE GA’HOOLE, LA LÉGENDE DES GARDIENS

Zack Snyder (Watchmen, 300) nous surprend avec une première incursion dans le monde de l’animation et de la 3D pour cette adaptation des livres pour enfant de Kathryn Lasky, Le Royaume de Ga’Hoole.

Autant le dire tout de suite, je n’ai pas lu les livres ayant servis de base à ce premier film de la série. Pour ceux qui ne connaissent pas, je résume brièvement : Les héros sont des chouettes et l’univers de ces livres est peuplé par des animaux et surtout des hiboux, grand-ducs, chouettes, chevèchettes, etc…. Un bestiaire intéressant visuellement car leur grands yeux sont très expressifs. Le héros, Soren, de la race des Tytos est enlevé avec son frère par de mystérieux hiboux. Ceux-ci sont sont des sbires de « Bec D’acier », dictateur et leader des « Sang-purs ». Il y fait la connaissance de Gylfie, une petite chevèchette. Si Gylfie et Soren parviennent à s’échapper pour rejoindre les légendaires « Gardiens », le frère de Soren préfère rester, avec la promesse de rejoindre cette caste dirigeante des Tytos.

Je préfère m’arrêter là dans le résumé avant de trop en révéler. Apparemment, Snyder a pris quelques libertés pour en rajouter dans le coté sombre des « méchants » du film et les analogies avec les régimes totalitaires sont nombreuses. On fera ainsi le parallèle avec l’Empire de Star Wars ou encore le Mordor du Seigneur des Anneaux. C’est justement cette dimension épique de l’aventure qui est mise en avant, majestueusement mise en musique d’ailleurs. On notera la participation de Harry Gregson-Williams et Lisa Gerrard à cette bande son.

L’histoire ne réserve donc pas de surprise si extraordinaire avec une impression de déjà vu dans le scénario et l’éternelle opposition Monde libre face à Dictature. Mais c’est la maîtrise technique qui époustoufle le spectateur. C’est de la vraie 3D et Avatar a enfin un beau challenger dans le domaine. Les oiseaux sont magnifiques avec évidemment une préférence pour les Effraies/Tytos. A se demander si l’Hedwige d’Harry Potter n’a pas eu des petits, les livres étant écrits après. Les jeux de lumières, les constructions dans les arbres, les rochers, la mer et les jeux de nuages sont d’une beauté à couper le souffle.

Mais le parti pris de Snyder de rendre le film plus sombre et violent (les scènes de batailles entre oiseaux sont épousouflantes…) va poser un problème : Les parents qui vont emmener leurs enfants feraient bien d’y réfléchir à deux fois et d’expliquer ces scènes qui peuvent choquer les plus jeunes.

Un bon film donc, mais je n’irai pas jusqu’à dire une chouette film.

Pour parler des nouveautés manquées, c'est ici aussi?
Devions aller voir "Venus noire", puis "The social network", mais malades.
Finalement "Venus noire" ne sera plus à l'affiche, alors ce sera Facebook cette semaine : bientôt le CR de Ice.

et donc voic The Social Network

L'affiche le dit : on ne se fait pas 500 Millions d'amis sans se faire quelques ennemis. David Fincher nous compte l'histoire de Mark Zuckerberg, petit génie de l'informatique, qui va créer à Harvard le site Facebook.

Pas évident de faire un biopic sur une si courte période et sur une personne encore vivante. Et c'est pourtant ce que réussit Fincher, sans en faire des tonnes, sans effets particuliers mais avec le génie qu'on lui connaît. Le scénario est solide....Normal, il se base globalement sur la vie de Zuckerberg. Mais l'astuce a été d'intercaler des phases de négociations entre Zuckerberg, ses avocats et ceux qu'il a floué au cours de la construction de sa réussite.

Car Zuckerberg y est dépeint comme un associal, un nerd qui ne comprend pas les humains. Il parle parfois comme une machine ou peut être comme s'il entrait du code à une autre machine. C'est sans émotion apparente, c'est débité vite, efficacement et sans se soucier de la réaction de l'autre. Voilà justement ce qui va l'amener à l’évènement déclencheur de tout : la rupture avec sa petite amie.

Il regrette ce moment pendant tout le film mais en même temps ne s'excuse jamais de ce qu'il a pu dire ou faire, comme s'il ne comprenait pas quel était le bug dans son code. A ce moment, il bascule totalement. Il est jaloux de la beauté des athlètes, de ceux qui se croient supérieurs parce qu'héritiers de riches familles, de ceux qui séduisent les filles, qui sont acceptés dans les fraternités. Cette jalousie le conduit paradoxalement à sa perte sociale et à sa réussite professionnelle.

Il est le plus jeune milliardaire, celui qui a donné un nouveau sens au mot "ami" mais l'être le plus seul du monde. Car finalement le film amène parfaitement à la conclusion suivante : l'amitié ne se mesure pas à un "contact" sur Facebook. C'est plus que cela et à l'image de son créateur qui n'arrive pas à comprendre cette notion, Facebook ne fait rien pour créer des amis. Comme dans sa vie, Zuckerberg utilise Facebook comme un outil, pour être reconnu, puis être riche, puissant, avoir des groupies et c'est ce qu'est Facebook : un outil, froid, mathématique, qui n'aboutit au final qu'à des groupes virtuels, qu'à de l'éphémère.

Fincher a réussi à rendre tout cela à travers son film. La musique froide de Trent Reznor (Nine Inch Nails) accompagne parfaitement cette histoire dans laquelle on découvre un Justin Timberlake parfait dans son personnage du créateur de Napster, imbu de sa personne et paranoiaque et de bons acteurs comme Andrew Garfield qui joue l'ami trahi et que l'on devrait retrouver dans un futur Spiderman.

WELCOME TO THE RILEYS
Au cours d’un déplacement professionnel, Doug Riley rencontre Mallory, stripteaseuse dans un club de la Nouvelle-Orléans. L’affection paternelle qu'il ressent pour elle bouleverse le mariage de Doug et Loïs, huit ans après la mort tragique de leur fille unique.


Un très beau film, joué avec beaucoupe de justesse, on s'attache aux personnages, Kristen Stewart est excellente (je ne l'ai même pas reconnue dans les premiers plans), mais le couple James Gandolfini, Melissa Leo est génial ! Un film très émouvant où l'on rentre dans la vie de ce couple détruite par la mort de leur fille.
(j'aimerai mieux en parler mais ze n'ai pas le temps de développer)

Comment parler d'un film en Flashback sans en dévoiler le secret ? Comment donner envie de le voir sans parler de l'intrigue. Voilà tout le problème pour ce "Sept Vies" !

Tout commence avec Will Smith qui téléphone aux urgences pour prévenir qu'une personne s'est suicidée....LUI ! Nous voilà basculé dans une suite de flashback avec un Will Smith tantôt avec sa femme comme ingénieur aéronautique, tantôt comme agent du fisc cherchant à savoir si ses mauvais payeurs sont des personnes bien. Autant dire que dans la première demi heure, la logique a peu de place et l'on se demande si Will Smith joue une ou deux personnes totalement différentes. Au fil des rencontres de Ben Thomas, l'agent du fisc, on commence à entrevoir le secret qu'il garde et protège.

Car c'est le secret qui tient en haleine dans ce film pendant presque 2 heures. Le secret qui empèche un amour, qui lui fait créer un plan machiavélique pour un dénouement dans les 10 dernières minutes. Là on le film aurait pu sombrer dans le mélo et les bons sentiments, sa construction et le secret lui même apportent une réflexion sur ce qui peut faire basculer une vie dans le bien ou le mal, dans le succès ou la déchéance. Non, je ne dévoile pas l'intrigue en disant cela mais n'oubliez pas la scène du début : Will Smith appelle pour annoncer son suicide! Pourquoi donc?

Avec son air grave, désespéré parfois, sa rage face aux injustices, Will Smith tient le film à bout de bras. Il n'y a de place que pour un second rôle feminin plus étoffé que les autres, joué par Rosario Dawson, toute en émotion et délicatesse. On aurait aimé en savoir un peu plus sur cette dame d'une cinquantaine d'année que Will Smith rencontre et qui semble lui être redevable de quelque chose....Oui mais en savoir plus aurait détruit tout le suspens du film. Si le scénario nous perd parfois, c'est justement pour que l'on s'y retrouve mieux à la fin avec des "AH....c'était donc ça!".

Une bien belle histoire donc, pleine d'innatendus et qui introduit un sujet de société qu'hélas je ne peux dévoiler. Alors louez le et vous comprendrez.

Réaliser un film avec le livre le plus faible de la série est déjà un défi. Mais en faire deux, c'est aller soit dans le mur, soit essayer de retranscrire au mieux ce lourd pavé qu'est le dénouement de la saga Harry Potter.

Je n'ai jamais caché que des six films déjà sortis, je trouve que les 3 derniers ne rendent pas justice à l'oeuvre littéraire, ce qui tenait déjà de l'impossible étant donnée la richesse des derniers tomes. De la magie des premiers épisodes, plus conformes à l'esprit magique et enchanteur des livres, nous avons basculés peu à peu dans une ambiance plus noire, comme si Voldemort (oups, je vais être repéré par les mange-morts) , avait étendu son emprise sur le réalisateur David Yates. Autant dire que je n'attendais pas grand chose de cet épisode 7.1.

Pourtant, en annonçant qu'il y aurait 2 films, je me disais qu'il y aurait moyen de sauver un peu le dernier tome qui en livre a une fin plutôt baclée. JK Rowling a donné l'impression de commencer à développer son histoire puis d'un seul coup de précipiter un dénouement qu'il fallait trouver. Ainsi elle a développé enfin un peu plus le parcours de Rogue (Snape en V.O.), joué par le grand Alan Rickman. C'était une de mes attentes du film, surtout avec un tel acteur mais dans le livre, cela arrive à la moitié et donc....pas trace de tout cela dans cet épisode. Il reste donc à développer les doutes d'Harry, le fait qu'il se sente responsable des morts autour de lui. Reste un gros problème : Harry Potter est joué par Daniel Radcliffe. Car cet acteur n'a pas le talent suffisant pour porter un personnage aussi complexe. Si l'on pouvait être conciliant dans les premiers films, c'est désespérant de le voir aussi amorphe et inexpressif face à des pointures du cinéma anglais ou même face aux acteurs qui jouent Hermione, Ron ou Draco.

N'espérez donc pas grand chose de la scène du retour dans le village de ses parents qui était pesante et angoissante dans le livre. Le film est d'une affolante lenteur, les rares scènes d'actions parvenant à garder un peu d'intérêt, bien qu'elles n'aient que peu de rapport avec le livre. L'une des rares réussites est la scène du conte qui explique un peu la quête du prochain épisode et la lutte qu'il y aura avec Voldemort (tiens, il fait froid d'un seul coup chez moi....). On sombre dans le ridicule total avec Harry Potter qui prend l'apparence d'un membre du ministère à la carrure impressionnante et inspirant la méfiance à ses collègues dans le livre. Ici, l'acteur se traîne lamentablement avec un air ridicule qui inspire plus la pitié et le rire. Finalement, qu'importe les oublis volontaires par rapport au livre. Il y a l'impression de voir un film à la Twillight par moment, avec une colorisation et une photo manquant franchement de magie et d'atmosphère dans les scènes de forêt. Les raffleurs sont tout bonnement ridicules et Greyback passe même à l'insipide alors qu'il est si inquiétant et impressionnant dans le livre. Bref, on fait du sombre mais pas trop et ça rend tout le film d'un ennui, mortel....euh moldu.

Je passerai sur la scène finale sur la tombe de Dumbeldore transformée en un étrange et ridicule monolythe pas du tout dans l'esprit des décors des sorciers depuis le début de la série. Un ratage encore plus flagrant que le dernier épisode et qui donne peu envie de voir se réaliser le grand final, déjà si peu avenant dans le livre. Vivement que tout cela se termine, se dit-on en sortant.

Et cette affiche laissait aussi présager du pire....

Ben moi, j'ai mis à profit la semaine entre Noël et le nouvel an, entre autres pour aller voir We are Four Lions, une comédie à propos d'un groupe de musulmans anglais qui décident d'organiser un attentat terroriste dans le cadre du Djihad.
On était plusieurs à y aller et on a tous adoré, c'était vraiment très drôle. Le film désacralise complètement son sujet, tout en se payant le luxe de montrer le côté social de la chose et d'égratigner aussi les diplomates et les forces de l'ordre au passage (la scène des snipers placés pour éliminer les supposés terroristes pendant un marathon est une des meilleures, le final montre bien aussi leur façon de s'en sortir médiatiquement)... Les terroristes ne sont pas les seuls à en prendre pour leur grade (manipulation mentale des plus idiots que soi, incohérence idéologique, etc).
Enfin bon, il remplit son rôle et bien plus encore. Les quatre personnages principaux sont inimitables, touchants et affligeants à la fois, et on n'est pas dans l'humour gras sans rien derrière de la plupart des comédies actuelles. Au bout de 5 minutes on a déjà arrêté de compter les gags, et pourtant ce film est loin d'être superficiel.

Intéressant, ça nous aurait bien plu, mais non programmé dans notre ciné : l’inconvénient de quitter la grande ville, les multiplexes de banlieue n'affichant que les blockbusters.

déjà l'affiche est belle...

Sinon, La princesse et la grenouille, le disney de 2009. Une bien jolie histoire romantique à souhait avec une bande son New Orleans comme on aime. L'histoire sort un peu des sentiers battus, quand même puisque le prince est plutôt hindou, la "cendrillon" étant noire. Malheureusement, on a l'impression de voir les stereotypes des persos disney en version colorée, les traits de Tiana, l'héroine étant proches de ceux de la Belle de la belle et la bête ou de Pocahontas.
Mais le film est quand même réussi avec un fin émouvante et magique.

Le Discours d'un Roi

Faire un premier film sur l'histoire d'un roi anglais qui bégaye, voilà quelque chose de singulier. Il s'agit pourtant d'une des dernières grandes surprises du cinéma anglais.

Si le film fonctionne, c'est tout d'abord grace à deux grands acteurs : Colin Firth et Geoffrey Rush. Le premier a trop longtemps été cantonné dans les rôles de faire-valoir mais obtient enfin des rôles plus consistants depuis A Single Man. Dans le rôle du roi, il est à la fois émouvant, classieux, charmeur et mérite amplement les prix du cinéma britannique et le golden globe. L'australien Geoffrey Rush confirme encore tout le bien que l'on pensait de lui depuis son oscar pour Shine. Dans le rôle de l'orthophoniste atypique australien, il est parfait et le duo d'acteur fonctionne pleinement. On sent tout de suite la complicité s'installer malgré la barrière du protocole.

Car l'histoire est plutôt fédératrice : Celle d'un homme qui n'était pas prédestiné à être roi mais qui le devient alors qu'il a toujours voulu fuir le devant de la scène. Il est affecté d'un problème de bégaiement qui en a fait la risée de ses frères et le souffre douleur de son père tyrannique. Aidé de sa femme, la mère de la reine Elizabeth II et de la princesse Margaret, il essaie de vaincre son handicap mais sans vraiment y croire. Jusqu'au jour où son frère abdique pour l'amour d'une femme et lui laisse la couronne. Nous voici déjà à la moitié du film et on sent déjà que son orthophoniste est devenu un peu plus que cela.

Le film est lent sans être ennuyeux. Cela convient parfaitement à l'histoire car les discours du roi sont d'abord très lents et hésitants eux-même. On apprécie sa quiétude familiale, son besoin d'isolement du protocole pesant qui avait fait hésiter sa femme quand à accepter sa demande en mariage. La réalisation de ce biopic reste classique mais parfaitement maîtrisée, évitant les ecueils du style. Dans les seconds rôles, on retrouve des têtes connues du cinéma britannique. On notera par exemple le Churchill qui ne nous est pas inconnu et montre bien les dessous de la politique anglaise de l'époque.

Gnoméo et Juliette

C'est la bonne surprise de ce début d'année dans les films d'animation ! Un remake de Roméo et Juliette avec des nains de jardin...une idée absurde et pourtant raffraichissante et tordante de rire.

Pourtant cette histoire a été rabachée par un nombre incalculable de films et de téléfilms. Parmi les dernières réussites du genre, on citera Baz Luhrman et son Romeo+Juliette. Mais dès les premières secondes du film, un lutin se charge d'évacuer ce problème : Le film garde à l'esprit l'oeuvre de Shakespeare mais la racontera différemment. Ainsi nous ne sommes pas à Vérone mais à Verona Drive. Nous ne sommes pas en Italie mais en Angleterre. Et les Capulet et Montague sont les propriétaires de deux maisons contigües, se détestent profondément et ....leurs nains de jardin avec. Pour rendre cela plus visuel, le réalisateur, également réalisateur d'un Shrek par le passé, a choisi d'utiliser la couleur bleue et la couleur rouge. Ce sont donc les nains bleus qui s'opposent aux nains rouges. Chez les bleus, le fils de la chef s'appelle Gnomeo. Chez les rouges, la fille ultra protégée par son père s'appelle Juliette et vit...en haut d'une tour au dessus d'un joli bassin.

Oui, il y a de nombreux clins d'oeil aux clichés de cette histoire. Mais pas seulement car le film s'adresse certe aux enfants mais aussi aux parents à travers des pastiches d'autres films, des private jokes... Une seule vision ne suffit pas à voir tous les détails cachés du film. Les personnages principaux de la pièce ne sont pas tous repris. On y trouve bien Paris, Tybalt mais pas de Mercutio par exemple. Et comble du sacrilège, le film n'est pas le drame que l'on croyait, au grand dam de l'ami William sur son piédestal de statue. Mais non, je ne dévoilerai pas plus de la fin.

Il vaut mieux parler de la bande son qui est une surprise : Elton John est producteur éxécutif et ce sont à 95% des titres du duo Bernie Taupin - Elton John qui constituent la bande son. Une grande réussite puisque les réorchéstrations collent parfaitement au visuel. On voit même pas mal de clins d'oeil au chanteur à lunette et à chapeau.

Au final, voilà un film qui concilie divertissement familial et qualité sans sombrer dans la débauche de scènes d'action. Il y a des moments tendres, sensibles, des scènes qui feront peur aux plus petit pour leur plus grand bonheur et ils voudront sans doute avoir des nains dans le jardin.....et un flamand rose !

ps : Dommage que le doublage français n'ait pas fait appel à d'aussi grandes voix que la version originale mais il reste de très bonne facture.

Avant l'aube

Il y a des films qui ne trouvent pas leur public et que le distributeur envoie à l’abattoir dans le monde impitoyable du box office. Cet Avant l’Aube en fait partie.

L’histoire d’une vie peut basculer en quelques secondes. Un hotelier dans les pyrenées, un fils élève officier de gendarmerie, une situation florissante et soudain le drame en une nuit : le fils tue un homme avec la voiture de l’hotel. Seul témoin : un jeune employé de l’hotel, gamin paumé en réinsertion.

La situation devient vite insoutenable. Entre le fils qui en veut à son père de l’avoir envoyer en voiture, le père qui reproduit avec son fils la situation conflictuelle qu’il a connu avec son propre père et qui croit protéger son fils des conséquences de ce malheureux accident, il y a déjà matière à faire un bon film. Ajoutez à cela la bombe à retardement que représente le jeune repris de justice, devenu le protégé de son patron et une tension latente s’installe pendant ces 2 h. On sent que tout peu basculer même si les personnage essaient de reprendre leur place dans la routine du fonctionnement d’un hotel. Le jeune croit enfin en son droit au bonheur, voit presque un père qu’il n’a pas eu dans ce patron protecteur. Mais arrive la police et les engrenages se grippent.

Le réalisateur parvient à nous tenir en haleine en dévoilant peu de chose. L’accident est un mystère tout comme le passé du jeune homme, la source des tensions entre le patron et son fils. Les héros sont peu bavards, à l’opposé de l’inspecteur, sorte de columbo féminin et coloré joué par la lumineuse Sylvie Testud. Bacri fait du Bacri mais il le fait tellement bien. Le jeune en réinsertion révèle Sylvain Rottiers, tout en nuance, jouant sur ses silences, ses regards. Un drame psychologique palpitant malgré une issue que l’on voit vite de dessiner. C’est aussi une critique de ces notables qui se croient tout permis, n’ont même pas de remords vis à vis d’une vie, d’une carrière écrasée, trop attachés à leur propre image, leur paraître. La scène finale, quasi muette en dit long sur ce sujet tandis que le personnage de l’ancien étudiant en médecine représente un peu de cette passerelle que l’on voudrait tendre entre les deux mondes.

Un film que l’on attend pas. Une franche réussite qui risque hélas de passer inaperçu, mon multiplex préféré ne l’ayant gardé qu’une semaine. Alors allez voir ce film avant qu’il ne disparaisse.

Esthétique mais décevant, même si Colin Firth est toujours aussi bon, & Julianne Moore mérite davantage que ce rôle de faire-valoir.

Iron Man 2 :
Après un premier épisode dont le synopsis promettait beaucoup (la rédemption d'un vendeur d'arme, la vie, la mort....) mais qui ne se révellait qu'un film à effet spéciaux de plus, le second épisode comble des manques. Il se révèle même supérieur au premier sans toutefois aller assez loin dans la psychologie de Stark, alors que Downey junior a la trempe suffisante pour le jouer.
On regrettera aussi d'avoir à supporter l'hystérie et la froideur de Gwyneth Paltrow et le peu de place laissé au personnage joué par Scarlet Johannson.
Encore beaucoup d'effets, pas toujours des plus réussis, et une amourette baclée alors qu'il y avait mieux à faire avec l'enfance du héros, celle du méchant, campé par un Mickey Rourke impressionnant.
Et dire qu'ils risquent d'en faire 3!