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Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
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Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Oups, j'avais raté ce post sur le dernier cronenberg. J'ai du mal avec ce realisateur depuis plus de 10 ans alors je n'ai pas eu envie de voir ce film. Pourtant c'est vrai que le sujet se prète bien à sa patte.
Bref, il faudra une séance de rattrapage.
Sinon J. Edgar :
Clint Eastwood cède à nouveau à la mode du BioPic (on se rappelle de son excellent Bird) pour nous conter l'histoire de J-Edgar Hoover, le mythique fondateur du FBI. Il y a effectivement matière à faire un excellent film avec ce personnage complexe et entouré de mystères.
Mais Eastwood choisit de se pencher sur la relation trouble entre Hoover, sa mère et son "ami" Clyde Tolson. Si il conserve une trame historique à travers des évènements clés, il focalise son film sur une supposée homosexualité du héros. On ne peut nier que le réalisateur amène très bien cette ambiguité et montre les complexes qui rongent Hoover dans une longue introduction entrecoupée de flashback. Il est bien aidé par le talent de Leonardo Di Caprio, et pourtant....
Comme dans "The Aviator", le talent de Di Caprio ne parvient à masquer le manque de ressemblance physique aboutissant à un maquillage souvent outrancier. Il en est de même sur les visages de ses comparses d'ailleurs. L'accumulation de flashback devient lassante à l'extrème et ne masque pas les grandes lacunes du film. Car Eastwood esquisse un sujet majeur autour de Hoover : son désir de tout savoir, tout contrôler et le risque que cela comporte pour la démocratie américaine. C'est pourtant un sujet d'actualité avec SOPA, ACTA et même le millenium act. Ainsi oublie-t-il la période McCarthiste dont il parle à peine et qui pourtant est une utilisation opportuniste de ce qu'Hoover pronait lui même.
Tout cela rend le film commun et laisse comme un sentiment trouble. Car on se demande si Eastwood ne fait pas un éloge des méthodes d'Hoover face à la montée du risque terroriste. Il ne fait pas vraiment de zèle pour dénoncer les excès du personnage, ses manipulations pour faire chuter Martin Luther King, JFK ou ses interventions de lobbying à travers le congrès. Il manque de finesse à décrire les sentiments refoulés de son personnage qui peuvent aussi expliquer son comportement. Et finalement, sans nous ennuyer, il livre un film décevant avec une telle pépite comme sujet.
A suivre : La Dame de Fer et Zarafa
Bref, il faudra une séance de rattrapage.
Sinon J. Edgar :
Clint Eastwood cède à nouveau à la mode du BioPic (on se rappelle de son excellent Bird) pour nous conter l'histoire de J-Edgar Hoover, le mythique fondateur du FBI. Il y a effectivement matière à faire un excellent film avec ce personnage complexe et entouré de mystères.
Mais Eastwood choisit de se pencher sur la relation trouble entre Hoover, sa mère et son "ami" Clyde Tolson. Si il conserve une trame historique à travers des évènements clés, il focalise son film sur une supposée homosexualité du héros. On ne peut nier que le réalisateur amène très bien cette ambiguité et montre les complexes qui rongent Hoover dans une longue introduction entrecoupée de flashback. Il est bien aidé par le talent de Leonardo Di Caprio, et pourtant....
Comme dans "The Aviator", le talent de Di Caprio ne parvient à masquer le manque de ressemblance physique aboutissant à un maquillage souvent outrancier. Il en est de même sur les visages de ses comparses d'ailleurs. L'accumulation de flashback devient lassante à l'extrème et ne masque pas les grandes lacunes du film. Car Eastwood esquisse un sujet majeur autour de Hoover : son désir de tout savoir, tout contrôler et le risque que cela comporte pour la démocratie américaine. C'est pourtant un sujet d'actualité avec SOPA, ACTA et même le millenium act. Ainsi oublie-t-il la période McCarthiste dont il parle à peine et qui pourtant est une utilisation opportuniste de ce qu'Hoover pronait lui même.
Tout cela rend le film commun et laisse comme un sentiment trouble. Car on se demande si Eastwood ne fait pas un éloge des méthodes d'Hoover face à la montée du risque terroriste. Il ne fait pas vraiment de zèle pour dénoncer les excès du personnage, ses manipulations pour faire chuter Martin Luther King, JFK ou ses interventions de lobbying à travers le congrès. Il manque de finesse à décrire les sentiments refoulés de son personnage qui peuvent aussi expliquer son comportement. Et finalement, sans nous ennuyer, il livre un film décevant avec une telle pépite comme sujet.
A suivre : La Dame de Fer et Zarafa
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
"La dame de fer" : bof, bof, très déçue, ensemble trop vague, Meryl Streep est toujours excellente mais ce n'est pas inhabituel. A noter la présence succulente de Jim Broadbent, acteur britannique ("Bridget Jones, "Harry Potter"), dans le rôle du mari de Miss Maggie. A garder, l'entrée de Margaret dans le fief du pouvoir british.
Meryl Streep pour ce film est en ballottage avec Glenn Close pour les Oscars (qui n'a jamais eu la statuette, alors que Meryl, si) ,pour son rôle dans Albert Nobbs (où Glenn campe le rôle d'un homme dans l'Irlande du XIXème s.). Ce film n'est pas encore sur nos écrans, mais go, go Glenn
ps : on ne peut pas dire que "Albert Nobbs" ait une grosse campagne de pub chez nous, puisque aucune bande-annonce sur le plus gros réseau de France (du moins dans notre cinéma ).
"Zarafa" : très joli, mais tristeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.
Meryl Streep pour ce film est en ballottage avec Glenn Close pour les Oscars (qui n'a jamais eu la statuette, alors que Meryl, si) ,pour son rôle dans Albert Nobbs (où Glenn campe le rôle d'un homme dans l'Irlande du XIXème s.). Ce film n'est pas encore sur nos écrans, mais go, go Glenn
ps : on ne peut pas dire que "Albert Nobbs" ait une grosse campagne de pub chez nous, puisque aucune bande-annonce sur le plus gros réseau de France (du moins dans notre cinéma ).
"Zarafa" : très joli, mais tristeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Mais par contre grosse promo sur Allo CIné pour Albert Nobbs
Dernière édition par Iceman le Lun 20 Fév - 13:58, édité 1 fois
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Yes, grosse promo, et ça donne envie
Invité- Invité
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
itou
ça rappelle d'ailleurs d'autres petits chef d'oeuvre de M. Ivory par exemple...
et le real est le fils de Gabriel Garcia Marquez
ça rappelle d'ailleurs d'autres petits chef d'oeuvre de M. Ivory par exemple...
et le real est le fils de Gabriel Garcia Marquez
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
2rocks a écrit:Yes, grosse promo, et ça donne envie
Homme Glace a écrit: Ah, il aura fallu la dénicher, la salle qui proposait ce film, oublié des oscars 2012. Mais cela valait le coup ! Le réalisateur Rodrigo Garcia nous emmène dans l’Irlande de la fin du 19ème siècle entre fièvre Typhoïde, migration en Amérique et chronique sociale.
Autant le dire tout de suite, ce film est une pièce d’orfèvrerie. Il est à rapprocher d’un chef d’oeuvre comme les Vestiges du Jour de James Ivory ou de Raisons et Sentiment d’Ang Lee, par exemple, sans atteindre l’excellence de ces modèles. Car si la reconstitution est superbe, le scénario tiré d’une histoire d’István Szabó et revu pour le cinéma par Gleen Close, notamment, n’a pas tout à fait la même tenue que ses modèles.Oh, il s’en faut de peu, tant le reste de la réalisation est soignée. Mais peut être aurait-il fallu plus de force à décrire la déchirure du personnage d’Albert Nobbs, cette femme obligée de se déguiser en homme pour survivre, C’est très difficile à expliquer mais une chose est sure : Glenn Close gagne sa place au panthéon des grandes actrices, tant son jeu est subtil, finement ciselé tel un joyau. C’est sans doute cette subtilité qui lui a aussi fait perdre l’oscar dans un cinéma américain qui préfère trop souvent le cabotinage ou l’accessibilité. Le reste du casting la suit dans cette excellence avec par exemple une excellent Janet McTeer, le retour heureux de Bronagh Gallagher (The Commitments) ou Mark Williams (le père de Ron dans Harry Potter) .
Oui le film fait montre d’une subtilité rare de nos jours, d’une très grande sensibilité. Il montre que dans cette Irlande pauvre et dans l’hôtel où se situe l’essentiel de l’action (avant d’être un film, il s’agissait d’une pièce de théâtre), il existe un système de caste très pesant. Ceux qui s’efforcent d’être irréprochables et impeccables ne sont pas ceux que l’on croit et la barbarie, la débauche, la décadence et la traîtrise sont plus de mises chez ces nobles et bourgeois qui asservissent les petites gens. L’intelligence de l’histoire est que chaque personnage a une faille et un coté sombre. Tous ont une excuse valable à être comme ils sont, parfois cruels et insensibles. Mais il ne faudrait pas en dévoiler trop sur ce drame…
Amateurs de beau et grand cinéma, ne ratez pas ce film. Malheureusement, le distributeur français n’a rien fait pour que le film rencontre du succès avec trop peu de copie, une promo trop tardive, et les circuits multiplexes font du grand n’importe quoi, empêchant par ailleurs les salles d’art et d’essai de passer le film puisque les copies sont trop limitées. Nous aurons l’occasion de parler de ce problème mais en attendant, nous vous conseillons d’aller voir ce film dans les mois qui viennent.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Il est encore dans quelques salles sur Paris mais ça ne va pas durer
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Extrèmement Fort et Incroyablement Près
Cette adaptation d’un best-seller a été vendu comme un film sur le 11 Septembre 2001 à New York. Le public français pourrait se sentir éloigné du sujet ou craindre les poncifs du mélodrame avec une avalanche de bons sentiments. Alors, déception ou surprise ?
Première occasion de ce rassurer : Le réalisateur n’est autre que Stephen Daldry, auteur de Billy Elliot et du très bon The Hours. Effectivement, nous retrouvons la patte de Daldry dans ce film avec un jeune garçon désorienté et solitaire au centre de l’histoire. Oscar a perdu son père dans les attentats. Un père avec qui il avait une relation fusionnelle et unique, tenant à l’écart une mère qu’il juge absente. Autour de lui, ses seuls repères sont une grand-mère et le gardien (joué par John Goodman).
Le film pourrait se décomposer en trois parties :
La première nous décrit les relations entre Oscar et son père (joué par Tom Hanks). Ils ont pour habitude de chercher des mystères, des trésors, des quêtes, le père stimulant ainsi son fils à sortir et aborder les autres. La mère ( Sandra Bullock) est alors absente du film, réduite à un caméo. Puis vient la découverte d’une clé mystérieuse et du “locataire” de la Grand-Mère.
Cette deuxième partie est une relation entre un vieil homme muet (extraordinaire Max Von Sydow) et un enfant. On pense alors à un “été de Kikujiro” avec là aussi une quête. C’est certainement la partie la plus réussie du film.
Enfin vient la solution, le dénouement et les explications avec la mère. Daldry aurrait pu sombrer dans la surcharge de bons sentiments mais fait dans la sobriété, bien aidé par une Sandra Bullock trop rare dans ce type de rôle.
Le rythme du film, les nombreuses trouvailles stylistiques, les cotés graphiques parfois, laissent le spectateur réfléchir sur … la mort et le deuil. Car finalement, bien plus que le 11 Septembre, le film renvoie à ce thème : Pourquoi ce père est-il mort ? Comment faire le deuil lorsqu’une histoire s’achève ainsi subitement dans un accident. Délicatesse des sentiments, grand casting, magnifique mise en image avec un New York spectateur et acteur : Il serait dommage de passer à coté d’un film peut être moins accessible que les précédents de Daldry mais ô combien intéressant par ce qu’il a à raconter.
Cette adaptation d’un best-seller a été vendu comme un film sur le 11 Septembre 2001 à New York. Le public français pourrait se sentir éloigné du sujet ou craindre les poncifs du mélodrame avec une avalanche de bons sentiments. Alors, déception ou surprise ?
Première occasion de ce rassurer : Le réalisateur n’est autre que Stephen Daldry, auteur de Billy Elliot et du très bon The Hours. Effectivement, nous retrouvons la patte de Daldry dans ce film avec un jeune garçon désorienté et solitaire au centre de l’histoire. Oscar a perdu son père dans les attentats. Un père avec qui il avait une relation fusionnelle et unique, tenant à l’écart une mère qu’il juge absente. Autour de lui, ses seuls repères sont une grand-mère et le gardien (joué par John Goodman).
Le film pourrait se décomposer en trois parties :
La première nous décrit les relations entre Oscar et son père (joué par Tom Hanks). Ils ont pour habitude de chercher des mystères, des trésors, des quêtes, le père stimulant ainsi son fils à sortir et aborder les autres. La mère ( Sandra Bullock) est alors absente du film, réduite à un caméo. Puis vient la découverte d’une clé mystérieuse et du “locataire” de la Grand-Mère.
Cette deuxième partie est une relation entre un vieil homme muet (extraordinaire Max Von Sydow) et un enfant. On pense alors à un “été de Kikujiro” avec là aussi une quête. C’est certainement la partie la plus réussie du film.
Enfin vient la solution, le dénouement et les explications avec la mère. Daldry aurrait pu sombrer dans la surcharge de bons sentiments mais fait dans la sobriété, bien aidé par une Sandra Bullock trop rare dans ce type de rôle.
Le rythme du film, les nombreuses trouvailles stylistiques, les cotés graphiques parfois, laissent le spectateur réfléchir sur … la mort et le deuil. Car finalement, bien plus que le 11 Septembre, le film renvoie à ce thème : Pourquoi ce père est-il mort ? Comment faire le deuil lorsqu’une histoire s’achève ainsi subitement dans un accident. Délicatesse des sentiments, grand casting, magnifique mise en image avec un New York spectateur et acteur : Il serait dommage de passer à coté d’un film peut être moins accessible que les précédents de Daldry mais ô combien intéressant par ce qu’il a à raconter.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
La dame en noir
Tout d'abord, très surpris de voir la Hammer reprendre du service, cette société de production britannique fondée par William Hinds et Enrique Carreras en 1934. Ses films fantastiques, d'horreur et d'aventures durant les années 1950 et 60 sont restées célèbres.pour tout ceux qui se souviennent de ces films mythiques qu'étaient les Dracula, Frankeinstein avec notamment Christopher Lee et Peter Cushing.
La Dame en Noir revient aux codes du film d'épouvante à l'ancienne et le fait avec brio. Le réalisateur James Watkins (Eden Lake) effectue un travail remarquable pour établir une atmosphère inquiétante avec un jeu d'ombres et de faibles lumières qui crée un sentiment perturbant à l'image. Le décor est soigné et regorge de jouets glauques qui renforcent l'ambiance malsaine de la maison, sa géographie. L'usage des jump scares (procédé visant à faire sursauter le public) pourrait sembler un peu kitsch mais rentre totalement dans le thème d'un film d'horreur old school et c'est plutôt bien maîtrisé. Les plans regorge de petits détails et d'indices (des ombres qui bougent, des reflets discrets dans les miroirs) qui indiquent qu'une force invisible est tapie dans l'ombre. Le scénario, signé Jane Goodman, offre une belle mythologie à cette Dame en Noir avec une structure et un rythme bien construits.
Dans l'ensemble, le film est un vibrant hommage à l'âge d'or des studios de la Hammer (on peut également penser à Dario Argento) tout en les rendant à nouveau modernes en renouvelant avec respect les codes du genre.
La "Hammer" fait revivre le film d'épouvante old school, avec un scénario très classique, et une ambiance macabre et gothique qui ne manque pas de charme. Pas de quoi réveiller les morts, mais un bon petit film à l'ancienne. Les décors et la photographie sont superbes.
Film à voir absolument en VOSTF.
Critique de Morbide sur Allo ciné avec des modifications de 2rocks
Tout d'abord, très surpris de voir la Hammer reprendre du service, cette société de production britannique fondée par William Hinds et Enrique Carreras en 1934. Ses films fantastiques, d'horreur et d'aventures durant les années 1950 et 60 sont restées célèbres.pour tout ceux qui se souviennent de ces films mythiques qu'étaient les Dracula, Frankeinstein avec notamment Christopher Lee et Peter Cushing.
La Dame en Noir revient aux codes du film d'épouvante à l'ancienne et le fait avec brio. Le réalisateur James Watkins (Eden Lake) effectue un travail remarquable pour établir une atmosphère inquiétante avec un jeu d'ombres et de faibles lumières qui crée un sentiment perturbant à l'image. Le décor est soigné et regorge de jouets glauques qui renforcent l'ambiance malsaine de la maison, sa géographie. L'usage des jump scares (procédé visant à faire sursauter le public) pourrait sembler un peu kitsch mais rentre totalement dans le thème d'un film d'horreur old school et c'est plutôt bien maîtrisé. Les plans regorge de petits détails et d'indices (des ombres qui bougent, des reflets discrets dans les miroirs) qui indiquent qu'une force invisible est tapie dans l'ombre. Le scénario, signé Jane Goodman, offre une belle mythologie à cette Dame en Noir avec une structure et un rythme bien construits.
Dans l'ensemble, le film est un vibrant hommage à l'âge d'or des studios de la Hammer (on peut également penser à Dario Argento) tout en les rendant à nouveau modernes en renouvelant avec respect les codes du genre.
La "Hammer" fait revivre le film d'épouvante old school, avec un scénario très classique, et une ambiance macabre et gothique qui ne manque pas de charme. Pas de quoi réveiller les morts, mais un bon petit film à l'ancienne. Les décors et la photographie sont superbes.
Film à voir absolument en VOSTF.
Critique de Morbide sur Allo ciné avec des modifications de 2rocks
Invité- Invité
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Ta review donne envie (Hammer ), mais la présence de Daniel Radcliffe est vraiment un obstacle pour moi. Qu'en est-il de son jeu, tu n'en as pas parlé?
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
J'ai fais exprès
Je ne suis pas trop fan des Harry Potter, je ne les aie pas tous vu, Daniel Radcliffe est pour ma part crédible dans son rôle de jeune père, il nous délivre une excellente composition d'acteur et je n'ai pas pensé une seule fois à Harry Potter.
Je ne suis pas trop fan des Harry Potter, je ne les aie pas tous vu, Daniel Radcliffe est pour ma part crédible dans son rôle de jeune père, il nous délivre une excellente composition d'acteur et je n'ai pas pensé une seule fois à Harry Potter.
Invité- Invité
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Oki, on verra à l'occasion (mais en vf ici ).
Nous devons déjà courir pour aller voir "Bye bye Blondie", qu'évidemment notre multiplex de banlieue ne joue pas.
Nous devons déjà courir pour aller voir "Bye bye Blondie", qu'évidemment notre multiplex de banlieue ne joue pas.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Sinon, petit rappel : La nouvelle Hammer a produit ça
http://icezine.wordpress.com/2011/08/02/la-locataire/
http://icezine.wordpress.com/2011/08/02/la-locataire/
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Hier, "L'oncle Charles", le nouveau Chatilliez : oui, c'est pas top, pas complètement nul non plus, mais on retrouve peu la patte d'Etienne (il ne signe pas le scénario ceci expliquant p-e cela) même si quelques thèmes reviennent (enfance, passé). Les dialogues, le scénario ne sont pas aussi caustiques & incisifs que par le passé, Eddy Mitchell, Valérie Bonneton (enfermée dans son jeu façon "Fais pas ci, fais pas ça), Alexandra Lamy étant en roue libre.
Ce serait un bon téléfilm, mais on sort du cinéma déçu, les cartes illimitées permettent la tolérance...
Ce soir...
Ce serait un bon téléfilm, mais on sort du cinéma déçu, les cartes illimitées permettent la tolérance...
Ce soir...
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Ma dame en noir :
Un hommage....oui mais le problème est qu'on le voit venir à trois kilomètres. Oui c'est plutot joli et soigné avec de beaux détails une bonne ambiance. Mais le film sombre dans le ridicule du slashermovie avec la victime qui laisse sa hache au mauvais moment. Bref après une bonne première demi heure, le film manque de souffle, sombre dans les poncifs et fait plus rire que peur.
Radcliffe redore un peu son blason, c'est vrai mais reste trop figé, pas assez torturé par ses visions.
A choisir, la locataire était bien plus novateur.
Un hommage....oui mais le problème est qu'on le voit venir à trois kilomètres. Oui c'est plutot joli et soigné avec de beaux détails une bonne ambiance. Mais le film sombre dans le ridicule du slashermovie avec la victime qui laisse sa hache au mauvais moment. Bref après une bonne première demi heure, le film manque de souffle, sombre dans les poncifs et fait plus rire que peur.
Radcliffe redore un peu son blason, c'est vrai mais reste trop figé, pas assez torturé par ses visions.
A choisir, la locataire était bien plus novateur.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
My Week with Marilyn
Les biopics se suivent et ne se ressemblent pas. Lorsque le cinéma anglais s'attaque à un mythe américain comme celui de Marilyn Monroe, le genre sort de ses poncifs.
Le film nous emmène au coeur de la rencontre entre le grand Lawrence Olivier et la timide et exhubérante Marilyn Monroe. Oui, timide car derrière la facade de la star glamour et sexy se cache une jeune femme en proie au doute, minée par son enfance, par ce besoin d'amour et de protection face à un monde du cinéma qui ne voit d'elle qu'un objet. Lawrence Olivier, lui même, ne voit en elle qu'un moyen d'acquérir, enfin, le succès cinématographique alors que son talent est reconnu au théâtre. Cette rencontre nous est décrite par le jeune Colin Clark, fils d'une riche famille aristocratique anglaise et homme à tout faire dans le film. Pendant une semaine, il aura une relation unique avec la star Hollywoodienne.
Il fallait que ce film fut anglais pour aborder avec intelligence, délicatesse, humour et détachement un tel mythe. Car si Lawrence Olivier, joué par le grand Kenneth Branagh, y est bien décrit avec sa violence, sa fragilité, ses doutes à lui aussi, le film est bien centré sur Marilyn. Balottée entre son mariage avec le dramaturge Arthur Miller, ses doutes sur ses talents d'actrice, sa recherche d'un amour simple de jeune fille qu'elle n'a pas pu être, Marylin y apparaît aussi complexe et fragile qu'on l'imagine sous les traits d'une Michelle Williams plus vraie que nature. Tout amateur de cinéma classique ne peut que succomber à ce film. Mais au delà de l'aspect documentaire et de cette rencontre entre Shakespeare et la méthode Actor's studio de Strasberg, il y a une rencontre entre deux êtres qui se cherchent des repères.
L'une des scènes clés est la visite du château de Windsor lorsque Marilyn demande à Colin : "Dois-je être Elle ?". Tout est résumé dans cette scène et cette phrase. Si Colin a su voir qui était derrière Elle, c'est que lui aussi avait besoin d'être quelqu'un d'autre derrière cette encombrante famille. Le film dépasse ce thème classique du biopic qui sombre souvent dans le documentaire déguisé pour aller sonder dans l'épaisseur et la profondeur des personnages. Il faut dire que le réalisateur a choisi la fine fleur du cinéma anglais avec des noms comme Derek Jacobi, Judi Dench pour ne citer qu'eux.... Un moment rare et intime qui méritait mieux aux oscars mais qui paye sans doute le succès du Discours d'un roi l'année précédente. Et pourtant la comparaison irait plus à l'avantage de cette production des frères Weinstein.
Les biopics se suivent et ne se ressemblent pas. Lorsque le cinéma anglais s'attaque à un mythe américain comme celui de Marilyn Monroe, le genre sort de ses poncifs.
Le film nous emmène au coeur de la rencontre entre le grand Lawrence Olivier et la timide et exhubérante Marilyn Monroe. Oui, timide car derrière la facade de la star glamour et sexy se cache une jeune femme en proie au doute, minée par son enfance, par ce besoin d'amour et de protection face à un monde du cinéma qui ne voit d'elle qu'un objet. Lawrence Olivier, lui même, ne voit en elle qu'un moyen d'acquérir, enfin, le succès cinématographique alors que son talent est reconnu au théâtre. Cette rencontre nous est décrite par le jeune Colin Clark, fils d'une riche famille aristocratique anglaise et homme à tout faire dans le film. Pendant une semaine, il aura une relation unique avec la star Hollywoodienne.
Il fallait que ce film fut anglais pour aborder avec intelligence, délicatesse, humour et détachement un tel mythe. Car si Lawrence Olivier, joué par le grand Kenneth Branagh, y est bien décrit avec sa violence, sa fragilité, ses doutes à lui aussi, le film est bien centré sur Marilyn. Balottée entre son mariage avec le dramaturge Arthur Miller, ses doutes sur ses talents d'actrice, sa recherche d'un amour simple de jeune fille qu'elle n'a pas pu être, Marylin y apparaît aussi complexe et fragile qu'on l'imagine sous les traits d'une Michelle Williams plus vraie que nature. Tout amateur de cinéma classique ne peut que succomber à ce film. Mais au delà de l'aspect documentaire et de cette rencontre entre Shakespeare et la méthode Actor's studio de Strasberg, il y a une rencontre entre deux êtres qui se cherchent des repères.
L'une des scènes clés est la visite du château de Windsor lorsque Marilyn demande à Colin : "Dois-je être Elle ?". Tout est résumé dans cette scène et cette phrase. Si Colin a su voir qui était derrière Elle, c'est que lui aussi avait besoin d'être quelqu'un d'autre derrière cette encombrante famille. Le film dépasse ce thème classique du biopic qui sombre souvent dans le documentaire déguisé pour aller sonder dans l'épaisseur et la profondeur des personnages. Il faut dire que le réalisateur a choisi la fine fleur du cinéma anglais avec des noms comme Derek Jacobi, Judi Dench pour ne citer qu'eux.... Un moment rare et intime qui méritait mieux aux oscars mais qui paye sans doute le succès du Discours d'un roi l'année précédente. Et pourtant la comparaison irait plus à l'avantage de cette production des frères Weinstein.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
NOUVEAU DEPART
Un film sur un homme qui rachète un zoo ?! Quelle drôle d'idée ! Et pourtant il s'agit de l'adaptation par Cameron Crowe ( Jerry Maguire, Vanilla Sky) d'un livre de l'ancien journaliste anglais Benjamin Mee qui racheta le zoo de Dartmoor. Mais ici l'histoire est transposée aux Etats-Unis...
Journaliste, Benjamin vient de perdre sa femme d'une leucémie et se retrouve seul à élever 2 enfants qui vivent mal cette période. Lui même n'arrive pas à sortir de cette période de deuil et décide de déménager pour s'éloigner des souvenirs. Il tombe amoureux d'une charmante maison mais elle a un gros inconvénient : c'est un Zoo ! Le voilà embarqué dans une lutte pour sauver les animaux et assurer la survie du zoo et de ses employés.
Evidemment, en allant voir ce type de film, on se doute un peu de la fin. Mais qu'importe car c'est le plaisir de voir le développement de l'histoire et de ses à-cotés. Ici, c'est le deuil, la recherche d'un nouvel amour, d'un nouveau foyer. Le réalisateur ne sombre pas dans le pathos ou dans la comédie romantique. Il garde suffisamment de légèreté dans son film et conserve ce qu'il faut de gravité. La gravité il y en a avec l'histoire du vieux tigre, comme une répétition de la maladie de la femme du héros. C'est un des points centraux du film qui permet au héros d'avancer. En parralèle, il y a ces deux histoires d'amour naissantes entre le fils du héros et Lily (Elle Fanning qui grandit bien) et bien sur notre héros et la jolie gardienne chef du zoo, Kelly, jouée par Scarlett Johansson qui montre qu'elle peut aussi jouer les girlnextdoor avec efficacité. Il faut souligner aussi la bonne place laissée à une galerie de seconds rôles avec une petite mention pour le méchant John Michael Higgins et son mètre à ruban...
Le film est un joli moment de comédie romantique, sans esbrouffe, sans innovation, mais juste avec ce qu'il faut d'émotion pour faire passer ces 2h comme une lettre à la poste. Petit regret toutefois sur la place laissée aux animaux et le manque d'insistance sur les conditions de vie de ceux ci dans un zoo qui se voulait exemplaire à l'époque de sa création. Car si le réalisateur nous balance un "je préfère les humains aux animaux", ce sont pourtant bien les animaux de ce zoo qui permettent à nos héros de progresser dans la vie et de surmonter leurs problèmes. Un bon film donc mais qui risque d'avoir du mal à trouver sa place entre les blockbusters du moment.
Un film sur un homme qui rachète un zoo ?! Quelle drôle d'idée ! Et pourtant il s'agit de l'adaptation par Cameron Crowe ( Jerry Maguire, Vanilla Sky) d'un livre de l'ancien journaliste anglais Benjamin Mee qui racheta le zoo de Dartmoor. Mais ici l'histoire est transposée aux Etats-Unis...
Journaliste, Benjamin vient de perdre sa femme d'une leucémie et se retrouve seul à élever 2 enfants qui vivent mal cette période. Lui même n'arrive pas à sortir de cette période de deuil et décide de déménager pour s'éloigner des souvenirs. Il tombe amoureux d'une charmante maison mais elle a un gros inconvénient : c'est un Zoo ! Le voilà embarqué dans une lutte pour sauver les animaux et assurer la survie du zoo et de ses employés.
Evidemment, en allant voir ce type de film, on se doute un peu de la fin. Mais qu'importe car c'est le plaisir de voir le développement de l'histoire et de ses à-cotés. Ici, c'est le deuil, la recherche d'un nouvel amour, d'un nouveau foyer. Le réalisateur ne sombre pas dans le pathos ou dans la comédie romantique. Il garde suffisamment de légèreté dans son film et conserve ce qu'il faut de gravité. La gravité il y en a avec l'histoire du vieux tigre, comme une répétition de la maladie de la femme du héros. C'est un des points centraux du film qui permet au héros d'avancer. En parralèle, il y a ces deux histoires d'amour naissantes entre le fils du héros et Lily (Elle Fanning qui grandit bien) et bien sur notre héros et la jolie gardienne chef du zoo, Kelly, jouée par Scarlett Johansson qui montre qu'elle peut aussi jouer les girlnextdoor avec efficacité. Il faut souligner aussi la bonne place laissée à une galerie de seconds rôles avec une petite mention pour le méchant John Michael Higgins et son mètre à ruban...
Le film est un joli moment de comédie romantique, sans esbrouffe, sans innovation, mais juste avec ce qu'il faut d'émotion pour faire passer ces 2h comme une lettre à la poste. Petit regret toutefois sur la place laissée aux animaux et le manque d'insistance sur les conditions de vie de ceux ci dans un zoo qui se voulait exemplaire à l'époque de sa création. Car si le réalisateur nous balance un "je préfère les humains aux animaux", ce sont pourtant bien les animaux de ce zoo qui permettent à nos héros de progresser dans la vie et de surmonter leurs problèmes. Un bon film donc mais qui risque d'avoir du mal à trouver sa place entre les blockbusters du moment.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Margin Call
Les films sur le monde de la Finance ne sont pas légion, même à Hollywood. Et les films réussis sur le sujet le sont encore moins… Mais en voici un de plus et pas des moindres.
Margin Call propose de revenir en 2008, au début de la crise financière dans une grande banque ressemblant étrangement à Lehman Brothers. Au moment où il est licencié, le responsable d’une équipe de gestion des risques découvre que le modèle économique sur lequel se repose sa Banque lui fait prendre des risques inconsidérés et engage bien plus que la valeur totale de la société. Il confie le dossier à un jeune trader avant de quitter son bureau…
Toute la difficulté de ce type de film est d’expliquer des mécanismes compliqués, des termes du métier comme les MBS (Titre adossé à des créances hypothécaire) qui ont permis à cette banque de faire d’immenses profits mais aussi de l’amener à sa perte. La trouvaille est de s’attacher surtout à la gestion de cette crise, à comprendre l’état d’esprit qui règne dans ce métier et à décrire la violence inouie de ces salles de marché. Oui, violence comme la scène d’introduction où l’on voit une équipe de “nettoyeurs” débarquer avec des cartons dans un étage et convoquer un à un les “virés” du jour. On retrouve alors un personnage proche de celui de George Clooney dans “In The Air”. Cette violence rend tous ces traders totalement cyniques et détachés du monde réel. L’intelligence du réalisateur, JC Chandor dont c’est le premier film, est de montrer à la fois des vieux routiers du milieu, des jeunes embauchés, des requins… Bref, toutes les catégories de ce que l’on peut trouver. Chacun des personnages comprend un paradoxe et pour le rendre, le réalisateur s’appuie sur un casting haut de gamme : Kevin Spacey (Usual Suspects, LA Confidential), Paul Bettany (Da Vinci Code) , Jeremy Irons (Le Mystère Von Bullow, Mission) , Zachary Quinto (Heroes, Star Trek), Simon Baker (Mentalist, The Killer inside me), Demi Moore, Stanley Tucci (Le Diable s’habille en Prada, Lovely Bones).
Cette pléiade d’acteurs nous permet de ne pas nous ennuyer une seule seconde dans ce huis clos, de nous demander comment nous réagirions dans cet univers de chiffres, de paris, où l’appat du gain est la pierre angulaire de tous les comportements. Même le plus incorruptible succombe et ce ne sont pas forcément les plus “purs” en début de film qui aideront à sauver la situation. L’autre élément frappant est le fait que ces hauts dirigeants finissent par oublier la “technique financière” pour se concentrer uniquement sur du management. Ils ne comprennnent rien à ce que les plus doués des traders leur expliquent. Certains ont de brillants passés d’ingénieurs, issus des meilleures universités. Ainsi le personnage joué par Stanley Tucci est-il ingénieur en BTP, spécialiste des ponts, capable de calculer de tête des opérations complexes. C’est quelque chose qui se rencontre fréquemment dans la réalité de nos grandes entreprises où le brillant ingénieur ayant prouvé sa valeur technique est propulsé dans le management et oublie peu à peu son savoir initial. La beauté du film, pardonnez le terme, est de rendre parfaitement cet aspect des choses, ce détachement, ces ruptures avec la réalité et en même temps de ne pas oublier que derrière cette façade, il reste un aspect humain plus ou moins enfoui.
Le film n’en fait pas trop dans la vulgarisation du milieu de la finance et ne caricature pas trop les traders pour sombrer dans un ridicule ou un spectaculaire trop souvent vu et rabbaché. En cette période où la Finance s’insinue dans les problèmes de société, cette vision américaine de la situation est intéressante à prendre en compte et permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants du fameux “Marché”. A voir absolument !
Les films sur le monde de la Finance ne sont pas légion, même à Hollywood. Et les films réussis sur le sujet le sont encore moins… Mais en voici un de plus et pas des moindres.
Margin Call propose de revenir en 2008, au début de la crise financière dans une grande banque ressemblant étrangement à Lehman Brothers. Au moment où il est licencié, le responsable d’une équipe de gestion des risques découvre que le modèle économique sur lequel se repose sa Banque lui fait prendre des risques inconsidérés et engage bien plus que la valeur totale de la société. Il confie le dossier à un jeune trader avant de quitter son bureau…
Toute la difficulté de ce type de film est d’expliquer des mécanismes compliqués, des termes du métier comme les MBS (Titre adossé à des créances hypothécaire) qui ont permis à cette banque de faire d’immenses profits mais aussi de l’amener à sa perte. La trouvaille est de s’attacher surtout à la gestion de cette crise, à comprendre l’état d’esprit qui règne dans ce métier et à décrire la violence inouie de ces salles de marché. Oui, violence comme la scène d’introduction où l’on voit une équipe de “nettoyeurs” débarquer avec des cartons dans un étage et convoquer un à un les “virés” du jour. On retrouve alors un personnage proche de celui de George Clooney dans “In The Air”. Cette violence rend tous ces traders totalement cyniques et détachés du monde réel. L’intelligence du réalisateur, JC Chandor dont c’est le premier film, est de montrer à la fois des vieux routiers du milieu, des jeunes embauchés, des requins… Bref, toutes les catégories de ce que l’on peut trouver. Chacun des personnages comprend un paradoxe et pour le rendre, le réalisateur s’appuie sur un casting haut de gamme : Kevin Spacey (Usual Suspects, LA Confidential), Paul Bettany (Da Vinci Code) , Jeremy Irons (Le Mystère Von Bullow, Mission) , Zachary Quinto (Heroes, Star Trek), Simon Baker (Mentalist, The Killer inside me), Demi Moore, Stanley Tucci (Le Diable s’habille en Prada, Lovely Bones).
Cette pléiade d’acteurs nous permet de ne pas nous ennuyer une seule seconde dans ce huis clos, de nous demander comment nous réagirions dans cet univers de chiffres, de paris, où l’appat du gain est la pierre angulaire de tous les comportements. Même le plus incorruptible succombe et ce ne sont pas forcément les plus “purs” en début de film qui aideront à sauver la situation. L’autre élément frappant est le fait que ces hauts dirigeants finissent par oublier la “technique financière” pour se concentrer uniquement sur du management. Ils ne comprennnent rien à ce que les plus doués des traders leur expliquent. Certains ont de brillants passés d’ingénieurs, issus des meilleures universités. Ainsi le personnage joué par Stanley Tucci est-il ingénieur en BTP, spécialiste des ponts, capable de calculer de tête des opérations complexes. C’est quelque chose qui se rencontre fréquemment dans la réalité de nos grandes entreprises où le brillant ingénieur ayant prouvé sa valeur technique est propulsé dans le management et oublie peu à peu son savoir initial. La beauté du film, pardonnez le terme, est de rendre parfaitement cet aspect des choses, ce détachement, ces ruptures avec la réalité et en même temps de ne pas oublier que derrière cette façade, il reste un aspect humain plus ou moins enfoui.
Le film n’en fait pas trop dans la vulgarisation du milieu de la finance et ne caricature pas trop les traders pour sombrer dans un ridicule ou un spectaculaire trop souvent vu et rabbaché. En cette période où la Finance s’insinue dans les problèmes de société, cette vision américaine de la situation est intéressante à prendre en compte et permet de mieux comprendre les tenants et les aboutissants du fameux “Marché”. A voir absolument !
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Bon j'ai enfin vu CARNAGE et je me suis régalé !
un quator d'acteur o'combien génial, certaines sont assez jubilatoires, en revanche, nous sommes tellement plongés dans le film que la fin surprend un peu.
un quator d'acteur o'combien génial, certaines sont assez jubilatoires, en revanche, nous sommes tellement plongés dans le film que la fin surprend un peu.
Invité- Invité
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Le nouveau Tim Burton !
Eclatant ce nouveau Tim Burton, bon je ne connais pas du tout la série donc je ne peux pas jugée et faire une comparaison, mais j'ai trouvé le film excellent, il ne faut pas se poser mille questions et juste se faire plaisir, Tim Burton part en gros délire, il y a pas mal de référence, Tim Burton fait dans le grotesque avec notamment
la scène d'amour et la scène finale. Le casting est réussie, Johnny Depp bien sur mais aussi Bella Heathcoate qui a une beauté et un visage qui est une vraie identité au personnage des films de Burton, signalons également Michelle Pfeiffer et surtout une Eva Green étonnante sans oublier Helena Bonham Carter toujours aussi délirante.
Le fait que cela se passe dans les années 70 (1972 pour être précis) est encore un petit plus avec les looks des seventies et une bande son du tonnerre avec en guest un Alice Cooper reprenant "No more Mister Nice guy" !, d'ailleurs excellente la réplique lorsque Carolyn Stoddard (Chloé Moretz) dit à Barnabas Collins (Johnny Depp) qu'il faudrait invité Alice Cooper pour que la soirée soit au Top et lui ne comprenant pas, faisant référence à la sorcière à qui Vincent Furnier emprunta le nom. (là sur le coup, peu de personnes dans la salle ont compris la blague). Autre guest et hommage en la présence de Christopher Lee pour une apparition, j'ai trouvé cela vraiment cool.
Des décords superbes, une très belle photographie, des effets spéciaux vraiment sympas, alors pas vraiment de surprises dans le scénario mais ça fait juste du bien de passer un moment avec ce genre de film, un Tim Burton comme on les aime
Et puis, quel panard d'écouter au générique le titre "Go All the Way" des "The Raspberries" écrit par Eric Carmen, en 1972, j'aurai préfére la Version de From the Fire mais ne faisons pas la fine bouche, la reprise de "The Killers" est pas mal du tout !
Eclatant ce nouveau Tim Burton, bon je ne connais pas du tout la série donc je ne peux pas jugée et faire une comparaison, mais j'ai trouvé le film excellent, il ne faut pas se poser mille questions et juste se faire plaisir, Tim Burton part en gros délire, il y a pas mal de référence, Tim Burton fait dans le grotesque avec notamment
la scène d'amour et la scène finale. Le casting est réussie, Johnny Depp bien sur mais aussi Bella Heathcoate qui a une beauté et un visage qui est une vraie identité au personnage des films de Burton, signalons également Michelle Pfeiffer et surtout une Eva Green étonnante sans oublier Helena Bonham Carter toujours aussi délirante.
Le fait que cela se passe dans les années 70 (1972 pour être précis) est encore un petit plus avec les looks des seventies et une bande son du tonnerre avec en guest un Alice Cooper reprenant "No more Mister Nice guy" !, d'ailleurs excellente la réplique lorsque Carolyn Stoddard (Chloé Moretz) dit à Barnabas Collins (Johnny Depp) qu'il faudrait invité Alice Cooper pour que la soirée soit au Top et lui ne comprenant pas, faisant référence à la sorcière à qui Vincent Furnier emprunta le nom. (là sur le coup, peu de personnes dans la salle ont compris la blague). Autre guest et hommage en la présence de Christopher Lee pour une apparition, j'ai trouvé cela vraiment cool.
Des décords superbes, une très belle photographie, des effets spéciaux vraiment sympas, alors pas vraiment de surprises dans le scénario mais ça fait juste du bien de passer un moment avec ce genre de film, un Tim Burton comme on les aime
Et puis, quel panard d'écouter au générique le titre "Go All the Way" des "The Raspberries" écrit par Eric Carmen, en 1972, j'aurai préfére la Version de From the Fire mais ne faisons pas la fine bouche, la reprise de "The Killers" est pas mal du tout !
Invité- Invité
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Indian Palace
Tout le monde a des rêves. Enfouis, déçus, oubliés ou bien vivaces, ils peuvent bouleverser une vie. Indian Palace nous emmène suivre ceux d'un groupe de retraités anglais.
Attention, il ne s'agit aucunement d'un film générationnel qui ne s'adresserait qu'aux plus âgés. Bien au contraire, Indian Palace apporte une dimension universelle qui parlera au plus grand nombre. Chacun des personnages est à un carrefour de sa vie, celui de le retraite mais que l'on peut finalement rencontrer avant. Sur un coup de tête, ces anglais bon teint décident de partir vivre leurs vieux jours en Inde. L'un d'elle y est forcée pour être opérée de la hanche alors qu'elle ne supporte pas la vue même des noirs, indiens, asiatiques... A la recherche de ses 20 ans, d'un amant perdu, d'une autre vie loin d'une carrière dans l'administration ou juste enfin penser à soi, chacun à des raisons de tout quitter : chacun a ses raisons.
Le réalisateur John Madden, à qui l'on doit le très surcoté "Shakespeare's in love", ne peut se départir de la vision caricatural de l'Inde lors de l'arrivée de ces touristes dans Dehli ou Jaipur. Mais c'est pourtant bien la réalité des choses, du dépaysement que l'on ressent quand on arrive dans un pays lointain. Et peu après,on s'approprie le rythme du pays, on se crée des habitudes. C'est bien ici le cas avec aussi quelques clins d'oeil aux problèmes des castes, des mariages arrangés et de la vision de la nouvelle génération indienne. Cela n'allourdit pas le film et il est plus réussi que le conte "Slumdog Millionnaire" qui noyait trop les sujets sans les développer. On retrouve une vision très anglaise du tourisme, peut être éloignée de nos habitudes franchouillardes, mais très juste par rapport aux touristes augnlo-saxons que l'on peut rencontrer à travers le monde. Mais évidemment, ce qui tient le film est la réunion de grands acteurs et actrices anglais avec une lumineuse Judi Dench, une magnifique Maggie Smith, un très bon Tom Wilkinson, une classieuse Celia Imrie ou encore un très drôle Ronald Pickup, et son pendant Bill Nighy toujours aussi pince sans rire . Loin de cabotiner, ils donnent du relief à chaque personnage sans que l'un prenne le pas sur l'autre. Ajoutez à cela une bonne photo, comme d'habitude avec Madden, une adaptation solide du roman original (l'auteur a vécu au Pakistan) et un montage équilibré et vous avez de quoi passer un bon moment.
Bien sûr, ce film n'est pas le chef d'oeuvre ultime mais il distille une remarquable sympathie, de l'émotion, de la bonne humeur communicative et c'est bien pour cela que l'on va au cinéma, non ? Sans en avoir l'air, il fait aussi passer quelques messages et interrogations sur soi même, nos à-priori par exemple. Ainsi Mrs Donnely oublie-t-elle le racisme dont elle faisait preuve en s'appercevant qu'elle n'est pas si différente que cela de la jeune femme "intouchable" qui lui apporte ses repas. Ce simple exemple à l'aspect simpliste montre que les réponses sont souvent à portée de main. Doit-on finalement attendre la retraite pour vivre des rêves que l'on se refuse ? A chacun de juger.
Tout le monde a des rêves. Enfouis, déçus, oubliés ou bien vivaces, ils peuvent bouleverser une vie. Indian Palace nous emmène suivre ceux d'un groupe de retraités anglais.
Attention, il ne s'agit aucunement d'un film générationnel qui ne s'adresserait qu'aux plus âgés. Bien au contraire, Indian Palace apporte une dimension universelle qui parlera au plus grand nombre. Chacun des personnages est à un carrefour de sa vie, celui de le retraite mais que l'on peut finalement rencontrer avant. Sur un coup de tête, ces anglais bon teint décident de partir vivre leurs vieux jours en Inde. L'un d'elle y est forcée pour être opérée de la hanche alors qu'elle ne supporte pas la vue même des noirs, indiens, asiatiques... A la recherche de ses 20 ans, d'un amant perdu, d'une autre vie loin d'une carrière dans l'administration ou juste enfin penser à soi, chacun à des raisons de tout quitter : chacun a ses raisons.
Le réalisateur John Madden, à qui l'on doit le très surcoté "Shakespeare's in love", ne peut se départir de la vision caricatural de l'Inde lors de l'arrivée de ces touristes dans Dehli ou Jaipur. Mais c'est pourtant bien la réalité des choses, du dépaysement que l'on ressent quand on arrive dans un pays lointain. Et peu après,on s'approprie le rythme du pays, on se crée des habitudes. C'est bien ici le cas avec aussi quelques clins d'oeil aux problèmes des castes, des mariages arrangés et de la vision de la nouvelle génération indienne. Cela n'allourdit pas le film et il est plus réussi que le conte "Slumdog Millionnaire" qui noyait trop les sujets sans les développer. On retrouve une vision très anglaise du tourisme, peut être éloignée de nos habitudes franchouillardes, mais très juste par rapport aux touristes augnlo-saxons que l'on peut rencontrer à travers le monde. Mais évidemment, ce qui tient le film est la réunion de grands acteurs et actrices anglais avec une lumineuse Judi Dench, une magnifique Maggie Smith, un très bon Tom Wilkinson, une classieuse Celia Imrie ou encore un très drôle Ronald Pickup, et son pendant Bill Nighy toujours aussi pince sans rire . Loin de cabotiner, ils donnent du relief à chaque personnage sans que l'un prenne le pas sur l'autre. Ajoutez à cela une bonne photo, comme d'habitude avec Madden, une adaptation solide du roman original (l'auteur a vécu au Pakistan) et un montage équilibré et vous avez de quoi passer un bon moment.
Bien sûr, ce film n'est pas le chef d'oeuvre ultime mais il distille une remarquable sympathie, de l'émotion, de la bonne humeur communicative et c'est bien pour cela que l'on va au cinéma, non ? Sans en avoir l'air, il fait aussi passer quelques messages et interrogations sur soi même, nos à-priori par exemple. Ainsi Mrs Donnely oublie-t-elle le racisme dont elle faisait preuve en s'appercevant qu'elle n'est pas si différente que cela de la jeune femme "intouchable" qui lui apporte ses repas. Ce simple exemple à l'aspect simpliste montre que les réponses sont souvent à portée de main. Doit-on finalement attendre la retraite pour vivre des rêves que l'on se refuse ? A chacun de juger.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Millenium : lequel choisir ?
Adapter un best-seller n’est déjà pas facile. Mais ajouter à cela le remake d’un film récent et il y a tout lieu de penser que ce sera un flop. David Fincher s’y est essayé avec le Millenium de Stieg Larson dont sa version est disponible en DVD.
Le livre est particulièrement prenant, riche de détails, mélangeant thriller, intrigue économique, complot et mystère autour des héros. Le film sorti en 2009, remontage de 2 épisodes de la série de la télévision suédoise, était une franche réussite. Avec des acteurs inconnus, une mise en scène plutôt classique, il réussissait parfaitement à rendre l’ambiance du livre, prenant le spectateur au tripes dans plusieurs scènes clés. Les 2 acteurs principaux, Michael Nyquist et Noomi Rapace, ont entamé une carrière internationale, signe de la réussite de leur travail respectif. Mais qu’est ce qui a pris à Fincher de vouloir adapter à nouveau ce livre ?
Oui, la version suédoise fait quelques coupes dans la trame du livre. Les acteurs ne ressemblent pas forcément physiquement à ce que Stieg Larson avait décrit. Alors peut-être voulait il être plus puriste encore ? Malheureusement Non ! Fincher, qui a derrière lui de franches réussites comme Seven, Fight Club, Panic Room ou The Game, est rentré un peu dans le rang depuis Zodiac, Benjamin Button, sans livrer des ratages totaux. Mais ici, il a un Daniel Craig que l’on sent ailleurs. Rooney Mara est plus proche de la Lizbeth du livre, physiquement, mais ne peut lutter face au charisme prodigieux de sa consoeur suédoise. Mais le plus grave n’est pas là. Ok, Fincher se permet de changer les enchaînements des scènes, passant la surmultipliée sur les scènes d’introduction du début pour mieux entrer dans le vif du sujet. Mais il rajoute des éléments inutiles tout en en oubliant d’autres (mort d’une des “jumelles”, enfance du héros avec Wanger) qui ont une importance dans la construction de l’histoire. La mise en scène est plate, fade, abusant d’effets de caméras et de montages sans que l’ambiance du film y gagne. L’exemple flagrant est la scène du viol de Lizbeth, amenant révolte et nausée dans la version suédoise, et gros flop ici, l’acteur jouant Bjurgman n’aidant pas non plus.
Ce Millenium hollywoodien est donc un exemple de mauvaise adaptation. Bien sûr, si on considère un spectateur n’ayant pas vu l’autre version ou pas lu le livre, la version de Fincher passe pour un honnête produit. Mais que d’ennui pendant ces 2h37 ! Que de placement de produits bien américains; Que d’esbrouffe dans les effets visuels, dans les décors bien éloignés de la petite ville de province. Fincher balbutie son cinéma, s’enferme dans des clichés qu’il avait pourtant contribué à faire sauter dans ses premiers films. Vous l’aurez compris, oubliez tout de suite ce film pour vous replonger dans l’excellente mini série suédoise que l’on peut revoir sans aucun ennui. Et puis surtout, il y a le livre, les livres même car les 2 autres tomes, bien que moins prenant, sont quand même recommandables.
Adapter un best-seller n’est déjà pas facile. Mais ajouter à cela le remake d’un film récent et il y a tout lieu de penser que ce sera un flop. David Fincher s’y est essayé avec le Millenium de Stieg Larson dont sa version est disponible en DVD.
Le livre est particulièrement prenant, riche de détails, mélangeant thriller, intrigue économique, complot et mystère autour des héros. Le film sorti en 2009, remontage de 2 épisodes de la série de la télévision suédoise, était une franche réussite. Avec des acteurs inconnus, une mise en scène plutôt classique, il réussissait parfaitement à rendre l’ambiance du livre, prenant le spectateur au tripes dans plusieurs scènes clés. Les 2 acteurs principaux, Michael Nyquist et Noomi Rapace, ont entamé une carrière internationale, signe de la réussite de leur travail respectif. Mais qu’est ce qui a pris à Fincher de vouloir adapter à nouveau ce livre ?
Oui, la version suédoise fait quelques coupes dans la trame du livre. Les acteurs ne ressemblent pas forcément physiquement à ce que Stieg Larson avait décrit. Alors peut-être voulait il être plus puriste encore ? Malheureusement Non ! Fincher, qui a derrière lui de franches réussites comme Seven, Fight Club, Panic Room ou The Game, est rentré un peu dans le rang depuis Zodiac, Benjamin Button, sans livrer des ratages totaux. Mais ici, il a un Daniel Craig que l’on sent ailleurs. Rooney Mara est plus proche de la Lizbeth du livre, physiquement, mais ne peut lutter face au charisme prodigieux de sa consoeur suédoise. Mais le plus grave n’est pas là. Ok, Fincher se permet de changer les enchaînements des scènes, passant la surmultipliée sur les scènes d’introduction du début pour mieux entrer dans le vif du sujet. Mais il rajoute des éléments inutiles tout en en oubliant d’autres (mort d’une des “jumelles”, enfance du héros avec Wanger) qui ont une importance dans la construction de l’histoire. La mise en scène est plate, fade, abusant d’effets de caméras et de montages sans que l’ambiance du film y gagne. L’exemple flagrant est la scène du viol de Lizbeth, amenant révolte et nausée dans la version suédoise, et gros flop ici, l’acteur jouant Bjurgman n’aidant pas non plus.
Ce Millenium hollywoodien est donc un exemple de mauvaise adaptation. Bien sûr, si on considère un spectateur n’ayant pas vu l’autre version ou pas lu le livre, la version de Fincher passe pour un honnête produit. Mais que d’ennui pendant ces 2h37 ! Que de placement de produits bien américains; Que d’esbrouffe dans les effets visuels, dans les décors bien éloignés de la petite ville de province. Fincher balbutie son cinéma, s’enferme dans des clichés qu’il avait pourtant contribué à faire sauter dans ses premiers films. Vous l’aurez compris, oubliez tout de suite ce film pour vous replonger dans l’excellente mini série suédoise que l’on peut revoir sans aucun ennui. Et puis surtout, il y a le livre, les livres même car les 2 autres tomes, bien que moins prenant, sont quand même recommandables.
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Le dernier Woody Allen : Cate Blanchett en lice pour gagner l'Oscar !
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
Mais comment fait-il ? Comment fait Woody Allen pour ne jamais nous décevoir complètement en sortant un film tous les ans depuis près de 40 ans ? Je me pose réellement la question après avoir vu son excellent dernier opus.
Autant vous le dire tout de suite, si vous avez une aversion envers le style de Woody Allen ou une dent contre Cate Blanchett, autant partir tout de suite. Car c'est typiquement du Allen que nous propose ce Blue Jasmine. Et comme souvent, il trouve une actrice pour interpréter avec brio ses dialogues, jusqu'à la mettre en valeur comme jamais. Cate Blanchett nous livre une prestation magistrale, montrant pour ceux qui l'ignorait encore, qu'elle est digne des plus grandes. Mais revenons d'abord à l'histoire :
Jasmine a vécu une vie confortable comme femme au foyer et épouse de Hal, riche homme dʼaffaire new-yorkais. Tout sʼest écroulé brutalement lorsquʼil est apparu que Hal était un escroc et que celui-ci a été arrêté et sʼest suicidé en prison, la laissant sans le sou et criblée de dettes. Jasmine, qui entend refaire sa vie et trouver du travail, se rend à San Francisco auprès de sa sœur Ginger, mère divorcée avec deux enfants.
Ce n'est pas nouveau, Woody Allen excelle dans les comédies de moeurs et les drames caustiques. Avec cette opposition entre une Cate Blanchett sortie de la bonne société de l'est et sa soeur Ginger (superbe Sally Hawkins), d'un milieu modeste de la cote ouest, il fait mouche. Il oppose à la malhonnèteté de l'homme d'affaire l'honnèteté sans faille de cette caissière et de ses amis maçons, mécaniciens, plus sensibles que les apparence. Bien sûr, le propos et le scénario reposent sur une trame très similaire à celle d'Un Tramway nommé désir. Mais Woody Allen actualise le propos et s'évade de son modèle. Le montage est remarquable, alternant entre les hauts d'une des soeurs et les bas de l'autre. Ainsi les tromperies et mensonges des soeurs se voient confronté à la sensibilité de leurs amants, à la bonté d'âme de ces hommes que tout oppose également. Hommes d'affaires, diplomates, ou hommes de spectacle, ils paraissent modèles pour cette amérique "moyenne" qui comprend pourtant mieux les ressorts de la vie.
A défaut d'originalité, c'est un joli moment de sensibilité, d'humour, sur fond de jazz, comme souvent avec le réalisateur. Un rôle qui mériterait bien un oscar à l'actrice australienne !
Autant vous le dire tout de suite, si vous avez une aversion envers le style de Woody Allen ou une dent contre Cate Blanchett, autant partir tout de suite. Car c'est typiquement du Allen que nous propose ce Blue Jasmine. Et comme souvent, il trouve une actrice pour interpréter avec brio ses dialogues, jusqu'à la mettre en valeur comme jamais. Cate Blanchett nous livre une prestation magistrale, montrant pour ceux qui l'ignorait encore, qu'elle est digne des plus grandes. Mais revenons d'abord à l'histoire :
Jasmine a vécu une vie confortable comme femme au foyer et épouse de Hal, riche homme dʼaffaire new-yorkais. Tout sʼest écroulé brutalement lorsquʼil est apparu que Hal était un escroc et que celui-ci a été arrêté et sʼest suicidé en prison, la laissant sans le sou et criblée de dettes. Jasmine, qui entend refaire sa vie et trouver du travail, se rend à San Francisco auprès de sa sœur Ginger, mère divorcée avec deux enfants.
Ce n'est pas nouveau, Woody Allen excelle dans les comédies de moeurs et les drames caustiques. Avec cette opposition entre une Cate Blanchett sortie de la bonne société de l'est et sa soeur Ginger (superbe Sally Hawkins), d'un milieu modeste de la cote ouest, il fait mouche. Il oppose à la malhonnèteté de l'homme d'affaire l'honnèteté sans faille de cette caissière et de ses amis maçons, mécaniciens, plus sensibles que les apparence. Bien sûr, le propos et le scénario reposent sur une trame très similaire à celle d'Un Tramway nommé désir. Mais Woody Allen actualise le propos et s'évade de son modèle. Le montage est remarquable, alternant entre les hauts d'une des soeurs et les bas de l'autre. Ainsi les tromperies et mensonges des soeurs se voient confronté à la sensibilité de leurs amants, à la bonté d'âme de ces hommes que tout oppose également. Hommes d'affaires, diplomates, ou hommes de spectacle, ils paraissent modèles pour cette amérique "moyenne" qui comprend pourtant mieux les ressorts de la vie.
A défaut d'originalité, c'est un joli moment de sensibilité, d'humour, sur fond de jazz, comme souvent avec le réalisateur. Un rôle qui mériterait bien un oscar à l'actrice australienne !
Re: Play Film : pour parler du dernier film vu en salles ou DVD
L'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Pivet
J'ai un attachement particulier au réalisateur Jean-Pierre Jeunet (Amélie Poulain, Delicatessen...) et si on peut lui reprocher de rester dans le même style, c'est aussi ce qui fait son charme. Aussi lorsqu'un de ses films reste moyen, il devient difficile de ne pas en parler .... quand même. (in english at the bottom)
Cette histoire d'un jeune garçon, surdoué et perdu au fin fond du Montana, partant traverser les Etats-Unis pour recevoir un prix décerné par le prestigieux Smithsonian Institute avait quelque chose d'atypique pour Jeunet. En dehors de son Alien 4, c'est sa deuxième incursion dans le cinéma américain mais cette fois d'une manière plus personnelle.
Filmé en 3D et pour la 3D, il est techniquement très abouti, parmi les meilleures réalisations du genre. La photographie y est somptueuse et on retrouve les petites trouvailles graphiques du réalisateur tout au long du film. Mais c'est bien la longueur qui dérange, justement pour un film qui ne recèle pas d'autres surprises que quelques rencontres dans ce parcours. Jeunet y fantasme "Son" Amérique, entre cow-boys, traversée en train et esprit pionnier, même dans la science. Il y sert au passage un discours contre les armes que l'on avait déjà entrevue dans sa précédente réalisation.
La monotonie s'installe dès la première demi-heure, comme pour renforcer l'ambiance pesante de ce ranch perdu dans les montagnes où le dialogue ne se fait plus, depuis un accident mystérieux qui tua le frère jumeau de notre héros. Chaque personnage vit dans son monde comme Jeunet nous transporte dans le sien. La lenteur nous permet aussi de contempler la beauté plastique de l'oeuvre, de réfléchir à ces détails qui ont leur raison d'être : Un bison, une famille idéale, un film de Kung fu... Ce qui peut paraître décousu reste cohérent sous la patte du réalisateur. On rit ou plutôt on sourit comme lorsque l'on retombe en enfance. Car le film a ce petit charme désuet des romans d'aventures de notre jeunesse.
Le problème est qu'il manque justement d'aventure pour nous sortir de la rêverie qui finit par nous assailler. Ce problème de rythme, qui reste un choix délibéré, gache le spectacle sans en faire un mauvais film, loin de là. Pour qui acceptera de se laisser porter doucement, ce sera un bon moment. Pour les autres, l'ennui...
J'ai un attachement particulier au réalisateur Jean-Pierre Jeunet (Amélie Poulain, Delicatessen...) et si on peut lui reprocher de rester dans le même style, c'est aussi ce qui fait son charme. Aussi lorsqu'un de ses films reste moyen, il devient difficile de ne pas en parler .... quand même. (in english at the bottom)
Cette histoire d'un jeune garçon, surdoué et perdu au fin fond du Montana, partant traverser les Etats-Unis pour recevoir un prix décerné par le prestigieux Smithsonian Institute avait quelque chose d'atypique pour Jeunet. En dehors de son Alien 4, c'est sa deuxième incursion dans le cinéma américain mais cette fois d'une manière plus personnelle.
Filmé en 3D et pour la 3D, il est techniquement très abouti, parmi les meilleures réalisations du genre. La photographie y est somptueuse et on retrouve les petites trouvailles graphiques du réalisateur tout au long du film. Mais c'est bien la longueur qui dérange, justement pour un film qui ne recèle pas d'autres surprises que quelques rencontres dans ce parcours. Jeunet y fantasme "Son" Amérique, entre cow-boys, traversée en train et esprit pionnier, même dans la science. Il y sert au passage un discours contre les armes que l'on avait déjà entrevue dans sa précédente réalisation.
La monotonie s'installe dès la première demi-heure, comme pour renforcer l'ambiance pesante de ce ranch perdu dans les montagnes où le dialogue ne se fait plus, depuis un accident mystérieux qui tua le frère jumeau de notre héros. Chaque personnage vit dans son monde comme Jeunet nous transporte dans le sien. La lenteur nous permet aussi de contempler la beauté plastique de l'oeuvre, de réfléchir à ces détails qui ont leur raison d'être : Un bison, une famille idéale, un film de Kung fu... Ce qui peut paraître décousu reste cohérent sous la patte du réalisateur. On rit ou plutôt on sourit comme lorsque l'on retombe en enfance. Car le film a ce petit charme désuet des romans d'aventures de notre jeunesse.
Le problème est qu'il manque justement d'aventure pour nous sortir de la rêverie qui finit par nous assailler. Ce problème de rythme, qui reste un choix délibéré, gache le spectacle sans en faire un mauvais film, loin de là. Pour qui acceptera de se laisser porter doucement, ce sera un bon moment. Pour les autres, l'ennui...
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