Et en ce moment vous lisez quoi ?

En ce moment je lis "Tendre est la nuit" de F. Scott Fitzgerald

J'ai ENFIN commencé le tome 1 de Millenium. Le debut est lent (très lent même) mais on arrive a 1 moment ou on ne peut plus le lacher. Plus de details qd je termine de le lire

une nouvelle fois je relis ma bible.. THE DIRT!!

etrange que le lecture de ce livre m'aide quand ma vie ne tourne pas rond...

bridge a écrit:une nouvelle fois je relis ma bible.. THE DIRT!!

etrange que le lecture de ce livre m'aide quand ma vie ne tourne pas rond...

et tu me rappelles que je ne l'ai toujours pas lu...mais je ne suis pas fan

Iceman a écrit:

bridge a écrit:une nouvelle fois je relis ma bible.. THE DIRT!!

etrange que le lecture de ce livre m'aide quand ma vie ne tourne pas rond...

et tu me rappelles que je ne l'ai toujours pas lu...mais je ne suis pas fan

pas besoin je pense d'etre fan pour le lire, il y a de tout dedans, drame, sexe, humour, aventure et pas mal de conneries!

justement je me dis depuis longtemps qu'il faut le lire....
de même qu'Heroin Diairies tiens....

Iceman a écrit:justement je me dis depuis longtemps qu'il faut le lire....
de même qu'Heroin Diairies tiens....

encore plus noir celui la... mais tres bon aussi

Sarah a écrit:J'ai ENFIN commencé le tome 1 de Millenium. Le debut est lent (très lent même) mais on arrive a 1 moment ou on ne peut plus le lacher. Plus de details qd je termine de le lire

Il me le faut.



"A Christmas Carol", C. Dickens.

Je veux vivre - Jenny Downham

Résumé
A 16 ans, Tessa Scott souffre d'une maladie incurable. Avant de mourir, elle dresse la liste des choses à faire pour profiter au maximum du temps qui lui reste. Pour la première et dernière fois, elle tombe amoureuse de son voisin Adam, avec qui elle découvre sa sexualité. Tessa va affronter sa maladie avec une incroyable vitalité, en gardant toute sa fraîcheur d'adolescente.

Quatrième de couverture
Tessa a 16 ans. Elle a décidé de vivre. Il y a urgence : elle sait qu'elle va mourir. Et elle sait tout ce qu'elle veut faire avant.
Conduire une voiture, dire oui à tout pendant une journée, faire l'amour, fumer des joints, devenir célèbre, réconcilier ses parents séparés...

Le compte à rebours commence : Tessa enchaîne les 400 coups avec sa meilleure amie Zoé, rend son père fou d'inquiétude et... tombe amoureuse. Avec Adam, elle découvre la douceur, le véritable amour. Tout est plus fort et plus exaltant.
Plus émouvant aussi. Car chaque souffle, chaque ligne de cette «love story» d'aujourd'hui dit la pureté et la tendresse, la sensibilité à fleur de peau d'une adolescente courageuse et entière, inoubliable.





Un livre qui secoue, mais qui donne une leçon de vie, c'est vraiment très bien écrit, un livre qui permet d'aborder pas mal de choses avec ses enfants, à conseiller en prorité donc aux parents qui ont des ados.
Jenny Downham, l'auteure, s'est inspirée de sa propre expérience d'actrice dans les hôpitaux pour écrire ce livre superbe, on sent effectivement dérrière la plume une expérience et une "vraie" sensibilité.

La Tangente d'Amina Danton


La Tangente c’est l’histoire d’une jeune fille pas très jolie et mal dans sa peau qui entretient une correspondance avec un auteur. Un rendez-vous est fixé. La rencontre n’est pas telle qu’elle l’avait espérée. Une nouvelle femme va naître, une femme belle, Génica, qui aura pour seule ambition de retrouver cet auteur et de le conquérir. Génica va voyager, entamer des études de cinéma, vivre une histoire d’amour mais elle restera toujours cette petite fille ronde en souffrance au fond d’elle-même.


Amina Danton nous livre pour son 1er livre d’un roman sur la double identité, sur la recherche et l’invention de soi, sur les apparences. Attention le livre reste assez complexe avec quelques longueurs et il faut rester bien concentrée pour ne pas perdre le fil. Les hommes ne sont pas épargnés dans ce roman où cette jeune fille se cherche, ce mal-être d'une adolescente mal dans sa peau. Certains passages du livre sont magnifiques...


présentation et entretien sur le site de Gallimard
http://www.gallimard.fr/rentree-2009/AminaDanton.htm

L'histoire par l'éditeur :
Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
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J'ai tellement lu de mauvaises critiques que finalement j'ai eu envie de le lire, bon pour le moment, c'est vraiment pas mal même si effectivement, un problème de traduction sur quelques phrases est évident et on trouve également des répétitions ( descriptions des lieux ou personnages)
Je reviendrai donner mon verdict

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Le 11/01/09
Bien pour donner mon avisFinal , je trouves que ce livre est un bon petit polar, c'est pas le bouquin du siècle, mais on s'attache aux personnages,et j'ai lu pire j'ai décidé de continuer et je viens de commander le 2ème tome "Le prédicateur".

Là j'ai attaqué : La Sieste des hippocampes


Prix Prométhée de la Nouvelle

Quatre nouvelles sèches, histoires brèves de vie et de trépas. Quatre récits fragiles dans les rues de Paris où un destin malin trame des drames en loucedé.
Histoires de voir. Histoires d’en rire. Des mauvais coups du sort, de la poésie du hasard, de vilaines chutes et des ricochets de la vie… à perpète.

-Vous étiez hier au cabinet du docteur Memovitch ?
-Oui, pourquoi ?
-J’y étais aussi… Je vous ai reconnue… Lucie ?
-Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ?
-Je m’appelle Gilbert Loubet
-Connais pas…

Nos souvenirs ne sont-ils toujours que des constructions ? La réalité peut-elle dépasser l’affliction ? L’amnésie de Lucie est une liberté d’exception. Ou le chagrin des hommes ?
Igor et Alex, les oubliés de la vie, ceux de la France d’en dessous, troquent leur matin glacé pour une promesse de grand soir. Les bolcheviques de la mouise vont se heurter au ricanement cynique de l’Histoire…
Les romans s’invitent au fond des gares. Jacqueline est l’héroïne flamboyante de sa vie rêvée. La création littéraire est-elle une entreprise criminelle ?
Le père d’Etienne voit grandir son fils dans le sommeil de l’utopie. Qui peut penser que l’amour peut arrêter le temps ?

Le nœud social, l’intrigue et l’imaginaire entraînent les personnages dans un parcours d’illusions et d’impostures… Un passage à l’acte dramatique.


"Une vie à la Raymond Carver, une écriture à l'intersection d'Alphonse Boudard, de Frédéric Dard et de Franz Bartelt, le promeneur autodidacte Gilles Verdet maîtrise l'art de la nouevlle comme un balisticien (...) La Sieste des hippocampes ne se lâche qu'à regrets. Une fois la lecture achevée". Veneranda Paladino, Dernières nouvelles d'Alsace, 08.02.09
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Les 4 nouvelles sont un vrai régal

L’Homme qui ne savait pas dire non de Serge Joncour


L'histoire :"Parfois le soir, seul devant la glace, il avance ses lèvres pour dire le mot, il les rassemble comme pour une moue ou un demi-baiser, il tend la bouche vers l'avant et cale les incisives pour souffler la décisive consonne, mais là, le mot ne vient pas, il lui reste sur la langue comme un noyau de cerise, un chewing-gum qui refuserait de buller. " On n'imagine pas l'embarras de ne plus pouvoir prononcer ce simple mot: non. C'est pourtant ce qui arrive à Beaujour, employé modèle dans un institut de sondage. Grâce à un atelier d'écriture, il part à la recherche du mot perdu, quitte à remonter toute l'histoire. Avec la sensibilité qu'on lui connaît, Serge Joncour multiplie les scènes cocasses et compose un véritable roman des origines.


J'ai bien aimé ce roman qui alterne humour et reflexion sur notre société, malgré quelques lenteurs, on se délecte lors de sa rencontre avec le "prof" à l' atelier d'écriture. La façon dont il évoque le progrès dans les années 70 est génial !

voilà beaucoup d'ouvrage intéressants et le choix sera difficile!
merci pour ces petites présentations

Pavillon 38 de Regis Descott
L'histoire : Il y a des erreurs qu'on aimerait n'avoir jamais commises. Expert psychiatre dans un asile pour fous dangereux, Suzanne Lohmann ne pensait pas, en libérant Dante, l'un de ses patients du Pavillon 38, mettre en danger sa propre existence. Dehors, les fous n'ont pas de camisole...

Ce Thriller est assez original, il se laisse vite lire, malgré quelques longueurs et quelques clichés.

Le Montespan / Jean Teulé

L'histoire :
En 1663, Louis-Henri de Montespan, jeune marquis désargenté, épouse la somptueuse Françoise « Athénaïs » de Rochechouart. Lorsque cette dernière accède à la charge de dame de compagnie de la reine, ses charmes ne tardent pas à éblouir le monarque à qui nulle femme ne saurait résister. D époux comblé, le Montespan devient alors la risée des courtisans. Désormais, et jusqu à la fin de ses jours, il n aura de cesse de braver l autorité de Louis XIV et d exiger de lui qu il lui rende sa femme.


Le livre m'a beaucoup plus, c'est amusant, sans tabou , un roman historique qui se lit d'un trait !

Pour ma part, j'ai relu Le Portrait de Dorian Gray d'un oeil neuf au regard de la vie de ce cher Oscar...et aussi de la lecture de la version Trash 80s de will Self

L'amante de Yann Queffélec

L'histoire :
Paris, 1969. Marc Elern a dix-huit ans. Il vient de perdre sa mère. C'est dans un état second qu'il passe le bac, partagé entre la douleur et la passion qu'il éprouve pour Alba, une jeune infirmière qu'il épie dans l'immeuble qui fait face au sien, fenêtre dans la nuit. Mais, éjecté du jardin vital de l'enfance, Marc est perdu. Le deuil va faire de ce jeune homme inachevé un amoureux chronique. Après Alba, il s'éprend d'Aline, trente-huit ans, divorcée - une jolie maman. Ils veulent fonder une famille à eux, mais Aline ne tombe pas enceinte, et, détaché d'elle physiquement, Marc finira par la quitter. Il erre ainsi d'une femme à l'autre, d'un âge au suivant, enfant toujours en quête du paradis premier. Toujours en quête du grand amour...

Yann Queffélec nous délivre un roman parfois tendre, parfois violent (la relation de Marc et de soeur ), de superbes passages mais il manque malgré tout quelque chose à ce roman...

n'en déplaise à certaines personnes, j'ai lu l'auteur à la mode : Marc Levy

Pour résumer, il s’agit de l’histoire d’un jeune garçon qui se découvre un pouvoir : voler les ombres des personnes qu’il croise. Mais cela ne s’arrète pas là car ces ombres étrangères se confient à lui et lui apprennent les secrets de leurs « propriétaires ». Marc Levy nous entraine donc dans la vie de ce jeune garçon d’une petite ville de province dans une période assez indéfinie puis dans ses débuts d’adulte.

Oui cette histoire est un peu hors du temps car l’auteur ne décrit pas spécialement l’environnement de cet enfant. Cela ne semble pas spécialement moderne et pourtant certains détails font penser que cela se passe de nos jours. Idem pour la géographie : c’est une petite ville mais où se situe-t-elle réellement? Le style est faussement enfantin, l’auteur introduisant les mots complexes comme des mots appris à l’école lors d’un cours de français, par exemple.

Alors, pourquoi l’histoire fonctionne-t-elle finalement? Justement parce qu’elle n’est pas clairement identifiée ou située, chacun d’entre nous peut s’identifier. Si le style avait été trop enfantin, il aurait été difficile de lire ce livre. Avec des phrases simples et sans trop de description, on s’imagine à la place de cet enfant qui a certainement un peu de son auteur. Marc Levy nous renvoie à notre propre enfance, aux joies et peines de l’école, aux solitudes, aux premiers amours, à ses promesses que l’on se fait. Chaque personnage abordé peut être identifié à quelqu’un que l’on a connu : Des Marquès ou des Luc, on en a tous eu. Levy joue parfaitement de la nostalgie de l’Enfance qui étreint un jour ou l’autre chaque adulte et nous offre une jolie histoire pleine de tendresse et d’émotion.

Pas étonnant finalement que Levy trouve du succès avec des thèmes à la fois fédérateurs par leur univers et des petites trouvailles scénaristiques comme ce pouvoir. Il y a cette magie capable de nous faire réver, tout en restant ancrée dans le quotidien. Et si justement notre petit voisin avait lui aussi ce pouvoir ?

http://iceblog.free.fr/?p=493

Et en ce moment vous lisez quoi ?

Rien, c'est le chef l'intello, moi je bourrine au hard rock.

Je lis ou relis des standards d'anticipation depuis quelques temps; là, je termine Fahrenheit 451 de Bradbury.
Une constante je trouve dans les bouquins d'anticipation écrits dans la première moitié du XXème ou au milieu, ils ont méchamment vieilli. Si les thématiques sont toujours d'actualité; le contrôle de nos actes/comportements de façon apparemment douce mais réellement castratrice par les dirigeants, les incontournables erreurs par rapport aux vraies évolutions qui ont eu lieu depuis des décennies et un style trop souvent froid, rendent difficile la lecture.
Après, j'ai une bio d'Hendrix, ça passera mieux...

J'ai une petite guerre des mondes sur le feu, tiens....

sinon, dans la série Big Brother et hadopi, y'à cet indispensable :

Voici donc mon premier article sur un e-Book et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du livre « Free Culture » par le créateur de Creative Commons. A l’heure d’Hadopi en France, voici une pierre à l’édifice de défense de la culture et de son accès à tous.

L’auteur est diplômé des plus prestigieuses universités américaines (Wharton, Yale..). Dans cet ouvrage qu’il a mis à disposition ici : http://www.free-culture.cc/ mais dont vous pouvez trouver une édition française traduite avec plus ou moins de bonheur, il démonte beaucoup d’argument de ceux qui veulent combattre le piratage en protégeant surtout leurs acquis et leurs fortunes. A travers des exemples historiques, cette démonstration est passionnante à suivre et amène à avoir une réflexion sur le droit de propriété intellectuelle, le droit à l’image également, toutes ces propriétés immatérielles et qui font la culture.

Il amène aussi à une réflexion sur internet et le logiciel libre, la base de son discours étant, il l’avoue lui même, le travail de Richard Stallman. Tout cela, à l’heure du basculement dans l’ère numérique (car nous sommes en cours de basculement) en fait un ouvrage indispensable.

Et bien sûr, à la fin du livre, vous découvrirez sa proposition pour conserver ce que l’on appelle le « Domaine public » dans la culture.

http://www.ebooksgratuits.com/details.php?book=2198

Imaginez un futur proche, très proche. Les nanotechnologies et le génie génétique se sont allié pour créer de nouvelles possibilités de soins. Mais est-ce une si belle avancée? Quelles seront les conséquences?

Voilà le thème de ce livre de Michael Crichton, sorti il y a 8 ans mais à peine en avance sur la technologie. Il nous emmène suivre le héros, Jack, programmeur au chomage dont la femme travaille dans une entreprise de nanotechnologies. Dans ce thriller scientifique, Crichton installe une ambiance de plus en plus pesante jusqu'à la découverte de la vérité....

Non, je ne dirai pas ce qui se passe dans ce long et palpitant livre. Crichton excelle toujours dans la mise en place d'un scénario quasi cinématographique. A chaque passage, on peut imaginer les images d'un film. Et il ne manque en effet pas grand chose pour en faire un très bon. Remarquablement documenté, Crichton fait croire à son histoire tel un Jules Verne en son temps, en donnant de nombreux arguements et de nombreuses références scientifiques. La science fiction devient anticipation et le thriller peut vite tourner à l'épouvante et l'angoisse. Malgré la longueur, il n'y a pas de lourdeur. Il est évidemment plus simple de comprendre certains des passages lorsque l'on a un minimum de connaissances scientifique mais Crichton sait se mettre à la portée de tous.

On s'attache au héros, on déteste vite certains des "méchants" qui se révèlent tardivement et à travers ce thriller, on peut être amené à réfléchir sur le risque de certaines sciences et de certains mélanges des genres. Car le sujet centrale du livre est : L'homme peut-il dompter la nature et jouer à "Dame Nature" ? Crichton donne sa propre réponse qui peut paraître catastrophiste. Mais où en est la réalité, vraiment.....?

HHhH de Laurent Binet
Me voilà donc à lire le Goncourt de l'année. Et particularité du livre, c'est un roman historique. Enfin historique serait un trop bref résumé.

Laurent Binet nous raconte donc l'histoire d'un dignitaire nazi et de son assassinat. Le sujet du livre est donc Reinhard Heydrich, rien moins que l'adjoint d'Heinrich Himmler, le chef de la SS et de la Gestapo. Heydrich est surtout connu pour la création des Einsatzgruppen, les troupes SS spécialisées dans l'extermination des juifs, roms, etc... Et Heydrich a été assassiné en République Tchèque par la résistance locale en 1942.

Alors, vous allez me dire : "encore un bouquin de plus sur les nazis et la résistance!". Oui, Laurent Binet aurait pu se contenter de cela et le livre aurait été moitié moins long. Car il a pris un angle tout à fait intéressant et différent : C'est un "making of" d'un roman historique. Les scènes historiques mises en place par l'auteur sont entrecoupées par son processus de recherche, ses reflexions sur l'écriture, les pièges, les erreurs.... Nous suivons donc à la fois l'enquèteur historique et le personnage d'Heydrich ainsi que de ses assassins de la résistance tchèque, véritables héros nationaux ignorés chez nous.

C'est donc une succession de scènes clés que Binet avoue romancer quelque peu pour coller au style du roman historique. Cela pourrait être difficile à suivre puisque l'on fait sans arrêt des bonds de 50 ans. Mais il n'en est rien, par la grâce d'un style vivant et léger. Il le dit lui même, les longues descriptions et introductions à la Hugo ne sont pas sa tasse de thé. Le livre en devient doublement intéressant : par le personnage d'Heydrich, trop peu connu par rapport à ses illustres maîtres qu'il a souvent dépassé dans sa cruauté; par le processus de recherhce et d'écriture de livres historiques, style qui répond tout de même à un cahier des charges stricte.

Entre la forme et le fond, il y a donc un juste équilibre qui explique sans doute beaucoup le choix de l'académie Goncourt. Mais après cela, Binet nous captivera-t-il autant avec autre chose?

Une couverture franchement racolleuse, un environnement qui ne l'est pas moins (les bas fonds de Tokyo), on aurait pu se dire que ce "Miso Soup" avait un peu trop fermenté. Mais au delà des apparences, voilà une oeuvre intéressante.

Car ce roman décrit la vie de Kenji, jeune japonais qui a trouvé pour métier de faire visiter le Tokyo nocturne aux Gaijin, aux étrangers. Il rencontre Frank, étrange américain en voyage d'affaire et commence à douter de tout ce que lui raconte cet individu. Un meurtre d'une jeune lycéenne qui se prostitue et le voilà qui pense au pire....

Cette enquète reste le fil rouge du roman. Il nous entraîne dans cet univers de la nuit, froid et désenchanté, bien loin des clichés habituels. Ne cherchez rien de croustillant, ce n'est pas le but. C'est aussi une peinture d'une jeunesse japonaise qui refuse le schéma bien tracé de la vie d'esclave, telle qu'elle est ressentie. On sent la rupture entre deux mondes, celui de la nuit étant pour beaucoup un refuge. Oui, on peut reprocher à ce livre une froideur que l'on attendait pas dans des lieux de débauche. L'auteur ne s'attarde pas sur des descriptions de lieux qui deviennent invisibles à Kenji, habitué à guider ses clients sans se soucier de ce qu'ils feront.

Le récit est rédigé à la première personne, vu par les yeux de Kenji, des yeux d'un jeune homme qui a quitté le lycée sans savoir ce que lui réserverait l'avenir mais en voulant simplement le maitriser. Car voilà une des peurs de cette jeunesse, celle d'être emporté dans un métro bondé qui les guide sans arrêt vers une retraite solitaire. Un ouvrage qui intéressera donc à la fois ceux qui s'intéressent au Japon et ceux qui aiment les thrillers et polars bien ficelés.