Téléphonie : la rubrique android

Me voilà avec un téléphone sous Android, le système de Google. Ayant gouté au système fermé de l’Ipod/Iphone, et étant donné le prix, je n’avais pas trop envie de replonger pour mon téléphone. Impossible de trouver des téléphones type Candybar avec des fonctionnalités intéressantes (Wifi, customisation, synchro…) sans qu’ils ne soient buggés ou trop chers en renouvellement. Bref, me voilà avec un googlephone.

Mon choix s’est porté sur le plus petit de son espèce, le X10 Mini de Sony Ericsson. il a à peu près la taille d’un ipod Nano 3G et je trouve qu’il manque quelques centimètres en longueur pour bien tenir dans la main. L’écran d’Android a été customisé en conséquence et c’est plutôt bien fichu. Tout se commande avec trois boutons : Menu contextuel / Home / Retour. Et derrière cela, on peut rajouter une tonne d’applications à partir de l’Android Market. Beaucoup sont gratuites et anodines mais permettent de se faire l’ergonomie que l’on souhaite. C’est à la fois la force et la faiblesse du système par rapport à l’IPhone qui arrive avec sa logique et son ergonomie. Ici, on se trouve plus face à un téléphone de Geek, plus ouvert et configurable.

Contrepartie de tout cela : il faut trouver ses marques, passer un peu de temps dans les nombreux menus avant de trouver ce que l’on cherche. Par exemple pour empécher le téléphone d’être constamment connecté, d’être en 3G et d’utiliser le réseau pour le GPS, il faut aller à 3 endroits totalement différents alors que l’on aurait pu retrouver tout cela dans une rubrique connectivité.

Le système ne souffre pas de trop de ralentissement, du moins si je compare à un Windows Mobile. Les applications sont installables facilement via l’Android Market en Wifi et la désinstallation s’opère par là. Mais pour désinstaller le superflu que Sony a jugé bon de fournir, il va falloir ruser car ce n’est pas prévu. Dans une prochaine étape, je parlerai des applications et des jeux de la plateforme Android ainsi que des possibilités « culturelles » de l’engin. Car maintenant, le choix de son téléphone devient presque révélateur, sans parler même des liens avec les sacro-saints réseaux sociaux.

Pour faire suite au précédent article sur Android, voici une courte présentation du système d'application. Attention, je ne fais pas une présentation d'applications indispensables ou un panorama général.

Sur Android, comme maintenant toutes les plateformes mobiles, il y a un "Appstore", ici appelé Android Market. En réalité ce n'est qu'un site web accessible via une application du téléphone. L'interface est claire avec une fonction recherche et le top des gratuits et payants, plus un classement par rubrique qui par contre n'est pas des plus pertinent. En effet, pour une application concernant la localisation et le GPS, il n'y a pas de rubrique dédié.

Une fois l'application choisie, il suffit de cliquer/appuyer dessus, de regarder le détail, les copies d'écran puis d'appuyer sur le bouton Installer pour qu'immédiatement un nouveau petit carré s'affiche dans l'un des panneaux d'application. Bref, ça ressemble diablement à de l'Appstore, tout cela. Il est même possible de mettre des "packages" hors Android Market, en reliant le téléphone en USB.

Mais tout n'est pas si simple : Tout d'abord il est impossible de supprimer les applications par défaut fournies pas le constructeur du téléphone. Ainsi je n'ai que faire de Roadmap, Wisepilot, etc.... Ah si, il y a une solution : se connecter en "Root". Voilà un vocabulaire qui va parler aux linuxiens. Oui, il faut se connecter en tant qu'admin du téléphone et là, on peut tout supprimer. Je n'ai pas encore pris le temps de faire la manip sur le mien et ce n'est pas des plus intuitifs. Je comprends toutefois que les constructeurs ne facilitent pas cela, car on peut vite faire n'importe quoi et planter le téléphone.

Sinon pour supprimer une application, rien de plus simple : On peut aller sur l'Android Market à nouveau et aller dans la rubrique Téléchargement pour voir tout ce que l'on a téléchargé. Un bouton désinstaller est alors accessible pour les applications ajoutées. Autre méthode : passer en mode "mise en page" des applications et cliquer sur la croix rouge qui est accessible. Dans ce mode on peut déplacer les boutons d'applications de page en page en restant appuyé dessus et les regrouper, pourquoi pas, par thème.

Autre possibilité d'affichage pour les applications : les Widgets. Toute application peut être affichée comme Widget sur ce qu'on pourrait comparer à un Bureau sur un PC/Mac. Par défaut on retrouve le calendrier, l'horloge mais rien n'empèche d'ajouter la météo, les cours de la bourse ou que sais-je encore. Sur le X10 Mini, on a également 4 boutons d'accès rapides dans les 4 coins de l'écran.

Pour le choix des applications, maintenant : Il y a beaucoup de chose, aussi bien en gratuit qu'en payant (à tous les prix selon la complexité). Ainsi on trouve des visualisateurs de fichiers MS Office, des applications de navigation, de réseaux sociaux, de localisation, de retouche photo, de reconnaissance de musique, etc....Oserais-je dire que tout ce qui est sur iPhone se retrouvera un jour sur Android?

Oui mais....Parlons des jeux, par exemple. Le hardware d'un Google Phone étant forcément moins standardisé qu'un IPhone, il est aussi plus délicat de programmer des jeux. Peu d'éditeurs ont encore franchi le pas et les jeux de grande qualité ne sont pas légion ou arrivent tout juste depuis cet été. Android n'a pas encore assez d'age et n'en est qu'à sa version 2.2. Mais dans ce que j'ai entrevu, il y a du potentiel et une place pour faire de jolies choses. Sur mon X10 mini, ça va être très compliqué vue la taille de l'écran mais sur d'autres smartphones plus grands, c'est très envisageable qu'Android devienne le 4ème larron du jeu nomade après Nintendo, Apple et Sony. L'orientation Geek de certains téléphones pourrait motiver des éditeurs.

Niveau multimédia, il y a tout ce qu'il faut pour lire fichiers audios et vidéos. J'ai été assez bluffé par la qualité de haut parleur du sony en lecture des mp3 fournis avec. Pas de ralentissement non plus dans l'utilisation de musique en tache de fond.

Petite parenthèse enfin sur les ebook : Il y a des applications sur l'android market pour permettre la lecture d'ebook. Mon smartphone faisant doublon avec mon pda, je n'ai pas trop testé surtout que les livres dispos etaient en anglais. Il est possible de rajouter ses propres livres sur certaines : un glisser déposer en connectant en usb suffit. La lecture est assez confortable sur mon petit écran car la définition est importante pour en compenser la petitesse.

Prochaine étape : la connectivité